« Il y a des signes d’amélioration mais nous n’avons pas encore vaincu le virus », déclarait mardi Olivier Véran. « La situation des hôpitaux reste extrêmement tendue, je ne voudrais pas que l’annonce d’une amélioration laisse à penser qu’on pourrait baisser la garde », affirmait le même jour le Premier ministre devant des parlementaires. « Le pic de l’épidémie est derrière nous (...), nos efforts collectifs commencent à porter leurs fruits » mais « la pression épidémique reste très élevée », relevait au même moment le directeur général de la santé, Jérôme Salomon.
Cette épidémie, sans doute davantage que les précédentes, a révélé combien il est difficile de trouver les mots et le ton justes pour s’adresser aux Français. Informer sans alarmer. Inciter sans brusquer. La communication constitue un aspect essentiel de la gestion de cette crise sanitaire.
Depuis près d’un an, les politiques ont adopté toutes les postures pour s’exprimer sur l’épidémie. Endossant les habits de chef militaire, Emmanuel Macron, a d’abord utilisé la terminologie guerrière. Édouard Philippe s’est, lui, posé en sage qui sait qu’il ne sait rien, et a préféré donner la parole aux scientifiques. Olivier Véran, de son côté, n’hésite jamais, courbes à l’appui, à faire preuve de pédagogie. Quand son DGS, le Pr Salomon, est catalogué comme l’homme des chiffres plutôt que des lettres.
S’il a tablé sur la transparence, le gouvernement a tout de même connu quelques ratés. Lorsqu’il a donné au printemps l’injonction contradictoire de ne pas sortir mais d’aller voter aux municipales. Et quand il a fait évoluer sa doctrine sur les masques en fonction des stocks. Aujourd’hui, à quelques semaines de l’Avent, il tâtonne quand il parle de l’après. Les fêtes de fin d’année ne pourront « pas se tenir de la même manière que d’habitude », a déjà prévenu Jean Castex. Mais que les Français se rassurent, ils pourront acheter leur sapin, a assuré le ministre de l’Agriculture. En ces temps incertains, une chose est sûre, Noël aura lieu cette année le 25 décembre.
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