C'est acté. À partir de ce mercredi 20 juillet, toutes les personnes de plus de 18 ans, considérées comme étant à risque de développer une forme grave de Covid-19, sont éligibles à l'administration d'une deuxième dose de rappel contre le Covid-19.
Cette annonce du ministère de la Santé fait suite à un avis de la Haute Autorité de santé (HAS) du 13 juillet. Après avoir été saisie par la Direction générale de la santé (DGS), celle-ci avait préconisé d'élargir l'administration d'une deuxième dose de rappel aux femmes enceintes et à toutes les personnes de moins 60 ans présentant des comorbidités.
Cinq millions de personnes concernées
Dans son traditionnel point sur la vaccination, organisé ce mercredi 20 juillet, le ministère de la Santé a annoncé suivre cette recommandation.
« L'épidémie reste présente. Les variants BA.4 et BA.5, très contagieux, nous incitent à poursuivre la campagne de rappels à destination des publics les plus fragiles », a justifié Ségur.
Ainsi dès aujourd'hui, « les adultes âgés de 18 à 60 ans identifiés comme étant à risque de développer une forme grave de Covid-19 sont dans la cible. S'ajoutent à cette liste les femmes enceintes dès leur 1er semestre et les personnes vivant dans l'entourage de personnes immunodéprimées ou vulnérables », a détaillé le ministère.
Au total, Ségur estime à environ cinq millions le nombre de personnes concernées. « Cela représente une majorité de personnes de 18 à 60 ans avec des comorbidités », a-t-il précisé.
L'écart à respecter pour l'administration de cette deuxième dose de rappel reste de trois mois « pour les personnes les plus fragiles (80 ans et plus, les résidents en Ehpad et en USLD et les personnes immunodéprimées) » et de six mois pour les personnes nouvellement éligibles, a indiqué le ministère.
Par ailleurs, la règle « une infection = une injection » n'est plus de mise. « Dans le contexte de la forte circulation des variants, il sera désormais possible d'effectuer une deuxième dose de rappel malgré la survenue d'une infection de Covid-19 après une première dose de rappel ».
L'injection de la deuxième dose de rappel devra être administrée « trois mois après l'infection », a-t-il détaillé.
Encore des arbitrages pour les professionnels de santé
Interrogé sur l'éligibilité des professionnels de santé à cette deuxième dose de rappel, le ministère a déclaré : « au moment où je vous parle, les arbitrages sont encore en cours. Mais, si l'on suit la stratégie de « cocooning » (stratégie visant à faire vacciner l'entourage des personnes fragiles, ndlr), un médecin amené à être régulièrement en contact avec des personnes fragiles pourrait tout à fait être concerné ».
Quatre millions de personnes ont déjà reçu leur deuxième dose de rappel
Jusqu'à maintenant seuls les plus de 60 ans, avec ou sans comorbidités, étaient concernés par une deuxième dose de rappel. Au total, « quatre millions d'entre eux ont déjà reçu leur deuxième dose de rappel », a informé le ministère de la Santé. Selon le dernier point de Santé publique France, au 11 juillet, les couvertures vaccinales étaient de 84,8% chez les 65 ans et plus pour la dose de rappel. Seuls 28,5% des 60-79 ans et 37,1% des 80 ans et plus ainsi que 44,1% des résidents en Ehpad qui y étaient éligibles avaient reçu leur seconde dose de rappel.
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