Les libéraux entament leur troisième (ou quatrième, selon les mots d’ordre) jour de grève, déterminés plus que jamais à poursuivre leur mouvement. Et si besoin au-delà du 31 décembre. C’est ce qu’a indiqué Jean-Paul Hamon, président de la FMF, ce matin. Il voit la poursuite de l’action des médecins, au-delà du 31 décembre, comme une obligation, « on sait que ça va être obligé de durer », les libéraux se trouvant « en face d’un ministère qui est particulièrement sourd ». Selon lui, le gouvernement « prétend vouloir renégocier ». A ses yeux, une prétention seulement, étant donné que les dernières négociations ont, d’après lui, été l’occasion pour le Ministère de « ressortir le même texte qu’au mois de juillet, sans modification d’une virgule ». De son côté, l'Union française pour une médecine libre (UFML) a aussi appelé dans un communiqué à la poursuite du mouvement "devant la fermeté hostile et méprisante du Ministère".
Des actions pour le début de l’année ? C’est également ce que prévoit l’UNOF. Luc Duquesnel assure en effet que certaines sont prévues pour janvier 2015. Mais en attendant, le leader de l’UNOF rappelle tout de même que « le mouvement de grève de permanence des soins et de fermeture des cabinets s’arrête le 1er janvier, à 8 heures du matin ». Pour l’heure, évaluant le suivi du mot d’ordre en cette fin de semaine, il soutient que "c’est encore beaucoup plus important que mercredi", certains médecins ayant procédé à quelques consultations le 24 au matin. Il en veut pour preuve "les réquisitions qui vont tomber aujourd’hui", notamment dans sa région des Pays-de-Loire.
En attendant la reprise du dialogue avec les autorités, la CSMF affirme que des moyens financiers existent. Et exige qu’ils soient affectés à la médecine libérale, rebondissant sur la révélation de cette fin d’année, évoquée dans Les Echos. Selon un rapport de l’IGF (inspection générale des finances) et de l’IGAS (inspection générale des affaires sociales), une réforme de la gestion de l’assurance maladie permettrait de réaliser près de 2 milliards d’euros d’économies annuels (via la poursuite de la dématérialisation ou des fusions de caisses, notamment). Une manne que la CSMF verrait bien destiner à « moderniser la médecine libérale de ville et la revaloriser ».
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