La plupart des médecins américains sont opposés à l'abrogation de la loi sur l'assurance santé "Obamacare" promise par le président Donald Trump et souhaitée par la majorité républicaine au Congrès. Selon une enquête parue dans the New England Journal of Medicine auprès de 426 médecins choisis au hasard parmi plus de 1,4 million de praticiens, internes et étudiants en médecine figurant dans une banque nationale de données.
Seulement 15 % des médecins interrogés se sont dits en faveur d'une élimination de cette loi. Ce pourcentage est nettement plus faible que les 26 % dans le reste de la population, selon un récent sondage de la Kaiser Family Foundation. Aucun démocrate déclaré ne s'est dit en faveur de l'abrogation, contre 32 % des républicains et 38 % de ceux ayant dit avoir voté Trump.
Le sondage indique aussi que 74 % des médecins interrogés sont pour des modifications de la loi comme la création d'une option d'assurance publique à l'instar du Medicare, qui couvre les retraités, et ce de manière à créer une concurrence avec des plans de couverture privés. La grande majorité sont en outre hostiles à la possibilité pour les compagnies d'assurance de refuser de couvrir des personnes souffrant d'une maladie chronique ou de leur facturer des tarifs exorbitants, ce qu'interdit "Obamacare". Les médecins sont également pour conserver l'option pour les parents de pouvoir garder leurs enfants jusqu'à l'âge de 26 ans sur leur assurance.
"Ce que nous avons entendu c'est que la majorité des médecins généralistes sont ouverts à des modifications de la loi Obama (Affordable Care Act) mais sont très largement opposés à son abrogation pure et simple", explique le Dr Craig Pollack, professeur adjoint de médecine à la faculté de médecine Johns Hopkins à Baltimore (Maryland).
Ce sondage fera-t-il réfléchir Donald Trump dont les premières mesures ont été contre le Obamacare et le droit à l'IVG. Un dernier sujet qui donne des ailes aux pro-life. Convaincus d'avoir le vent en poupe, les militants anti-avortement américains défileront ainsi vendredi entre la Maison Blanche et la Cour suprême des Etats-Unis, deux institutions dont ils attendent désormais beaucoup.
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