Proposition de loi Rist autorisant un accès direct aux infirmiers de pratique avancée (IPA), proposition de loi Garrot et Marcangeli prévoyant une régulation à l’installation, proposition de la revalorisation du tarif de la consultation de 1,50 euro par l’Assurance maladie dans le cadre des négociations conventionnelles… Pour l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins libéraux (ML) Île-de-France, l’avenir de la médecine est incertain. Alors, elle a voulu interroger ses praticiens sur leur future pratique, si toutes ces propositions étaient adoptées.
Un sondage a été adressé par mail à 15 078 médecins libéraux exerçant en Île-de-France le 7 février. « Dans l'hypothèse où les propositions de loi et les négociations conventionnelles qui se discutent en ce moment deviennent la réalité de votre exercice de demain, que décidez-vous ? »
La majorité des médecins modifierait sa pratique
Sur 1 593 réponses reçues, avec une moyenne d’âge des répondants de 48 ans, 73 % ont indiqué qu’ils modifieraient leur pratique, en se déconventionnant, en développant une activité hors champ conventionnel ou en cherchant un poste salarié, notamment.
Concernant plus particulièrement les omnipraticiens, ces 1 164 répondants indiquent en majorité (270) qu’ils se déconventionneraient et continueraient leur activité médicale ou qu’ils poursuivraient leur exercice libéral tel qu’aujourd’hui (210). Pour une minorité (29), ils adhéreront au Contrat d’engagement territorial (CET) et s’inscriront dans l’esprit des propositions de loi. Au total, 80 % des généralistes modifieraient leur exercice en cas d’adoption des PPL et des propositions conventionnelles.
« Si ces lois sont votées, il faudra se préparer à une diminution de la qualité de notre système de santé et une augmentation des risques dans un système de soins en France déjà mis à mal par une longue chaîne de réformes. Les médecins franciliens rejettent ces lois qui contribuent à dégrader la pratique médicale, quitte à opter pour le déconventionnement », écrit l’URPS ML IDF.
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