Marine Le Pen a visiblement décidé de faire de la santé un de ces sujets phares dans la course à la Présidence de la République. Quelques jours après une lettre ouverte sur son blog, cet après-midi la candidate du Front National lançait son collectif « Usagers de la santé » qui -comme son nom ne l’indique pas- a pour but de « fédérer les professionnels de santé qui se retrouvent dans notre discours patriote » a-t-elle déclaré.
Marine Le Pen tire d’abord un bilan alarmant du système de santé : « étranglement financier » de l’hôpital public, renoncement aux soins, « 2,5 millions de Français » confrontés à la désertification médicale … Reprenant des thèmes qui lui sont chers elle souligne également que « 25% des nouveaux médecins exerçant en France sont d’origine étrangère », ajoutant « ces médecins étrangers n’ont pas une formation correspondant à la qualité de celle dispensée dans les facultés françaises ». Elle insiste aussi sur « les agressions verbales ou physiques liées à des revendications communautaristes (…) devenues quasi-routinières » à l’hôpital; et soutient que « la santé et l'hôpital prennent de plein fouet le communautarisme grandissant et l'austérité ravageuse imposée par l'UE ».
Un état des lieux négatif qui lui permet d’interpeller Marisol Touraine : « Je n’aurai qu’une question : que fait la Ministre de la Santé ? ». La candidate critique également les actions ou plutôt l’absence d’action estimée des précédents gouvernements de droite comme de gauche sur le handicap et les personnes âgées.
Faire plus pour les personnes âgées et moins pour les clandestins
La création de ce collectif se justifie notamment pour la femme politique par le fait que, selon elle, le vote FN progresse notamment dans les couloirs des hôpitaux. La conférence prend ensuite la forme de programme politique. La candidate propose pêle-mêle : le desserrement du numerus clausus pour l’accès aux études, obligation d’un stage « territorial », revalorisation des salaires de la fonction publique hospitalière, augmentation de l’APA ou de l’AAH, ventes de médicaments à l’unité ou même la lutte contre les filières d'immigration clandestine. Elle veut également faire de la santé mentale un enjeu majeur de santé publique.
La leader frontiste propose le remplacement de l’AME par une aide médicale pour les cas de santé publique ou de pronostic vital engagé. Dans la lutte contre le tabac et l’alcool elle souhaite renforcer les politiques de prévention en prenant en compte « les avancées en sciences comportementales ». Un premier dessin donc des orientations qui seront les siennes en matière de santé pour son programme de 2017.
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