Les cliniques privées et les médecins libéraux « doivent prendre toute leur part » pour assurer la permanence des soins « sur la fin de l'année » aux côtés de l'hôpital public qui traverse une « période difficile », a déclaré Olivier Véran, ce mardi 9 novembre au salon Santexpo de la Fédération hospitalière de France (FHF).
« Nous sommes particulièrement attentifs aux tensions sur les services d'urgence, de pédiatrie et les maternités », a affirmé le ministre de la Santé.
Entre la recrudescence des cas de Covid-19, de bronchiolite et l'augmentation des fermetures de lits, l'exécutif entend garantir la permanence des soins, dont « l'hôpital public assure une part importante ».
Anticiper pour mobiliser
Le ministre, qui a taclé le Cnom la veille, a donc demandé aux agences régionales de santé (ARS) « d'anticiper avec l'Ordre des médecins l'organisation de (cette) permanence sur la fin de l'année » pour les libéraux, ainsi qu'avec les établissements privés, promettant d'y « veiller tout particulièrement, pour que chacun soit mobilisé ».
« C'est collectivement que nous tiendrons dans les semaines qui arrivent », a-t-il ajouté, rappelant que le gouvernement a déposé lundi un amendement au budget de la Sécu prévoyant une rallonge de 1,7 milliard d'euros, essentiellement destinés aux hôpitaux afin de « dissiper toute inquiétude sur le fait que l'État est et sera à (leurs) côtés ».
39 % des généralistes en PDSA la nuit et le w-e
Frédéric Valletoux, président de la FHF, a lui dans son discours inaugural de Santexpo fait une proposition allant dans ce sens ; insistant en préambule sur le fait que « seuls 39 % des généralistes participent ainsi à la permanence de soins en ambulatoire la nuit et le week-end ». Mais, précise-t-il, « il ne s’agit pas d’accuser ni de désigner qui que ce soit »…
Ainsi sa proposition est la suivante : « le rétablissement de l’obligation de participation à la permanence des soins, quelle que soit la modalité d’exercice, dès janvier 2023, avec les moyens appropriés et après discussions avec les acteurs. Concrètement, les professionnels auraient jusqu’au 1er janvier 2023 pour s’organiser et s’inscrire sur une ligne de permanence des soins, en ville ou l’hôpital ». En cas d’échec, « l’ARS prendrait la décision, le cas échéant en confiant une partie de la PDSA aux structures hospitalières avec des financements dédiés. »
(Avec AFP)
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