Ce sera la semaine de toutes les annonces financières, y compris pour la santé. Le grand plan d'investissement de 50 milliards d'euros, proposé par Emmanuel Macron durant sa campagne, doit d'abord être présenté lundi par Edouard Philippe et le concepteur du plan, l'économiste Jean Pisani-Ferry. Le chef du gouvernement et l'ex-conseiller économique du candidat Macron doivent présenter les grandes lignes du plan quinquennal lundi matin à Matignon.
Edouard Philippe avait confié officiellement à M. Pisani-Ferry la mission de "concevoir et préparer (le) développement" du plan, lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale, début juillet. Les grands ensembles, qui figurent dans le programme d'Emmanuel Macron, doivent être confirmés lundi : 15 milliards d'euros pour la formation professionnelle, 15 pour la transition écologique, cinq pour l'agriculture, cinq pour les transports, cinq pour la réforme de "l'action publique" et 5 pour la santé.
Mais la ventilation précise et le caractère réellement nouveau de ces dépenses doivent encore être précisés. Concernant la santé, la médecine ambulatoire ne sera sûrement pas la seule concernée, contrairement aux souhaits des syndicats de médecins libéraux. Le candidat Macron avait expliqué pendant la campagne présidentielle : "Nous investirons pour faire des réformes de fond. Nous consacrerons 5 milliards d’euros à un plan d’investissement en soins primaires, dans l’innovation en santé, dans le déploiement de la télémédecine et dans l’hôpital de demain."
Le PLFSS présenté jeudi
La deuxième partie de la semaine sera consacrée aux annonces budgétaires, avec mercredi, la présentation du Budget de l'Etat pour l'an prochain, suivi jeudi 28 septembre de l'annonce du PLFSS 2018. La branche maladie de la Sécu se prépare sans doute à une nouvelle cure d'austérité, puiqu'on évoque 5,5 milliards d'euros de baisse des dépenses. Soit davantage que les 2 milliards d'économies que l'assurance maladie a proposé en juin.
Les moyens d'y parvenir seraient à peu près identiques aux années précédentes: baisses de prix des médicaments, promotion des génériques et biosimilaires, poursuite du "virage ambulatoire" -avec moins de nuits à l'hôpital, plus de soins en ville- ou encore lutte contre la fraude.
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