Dix jours après avoir présenté son plan pour enrayer la grève des urgences, Agnès Buzyn a fait part mardi de sa volonté d'« accélérer » pour sortir de la crise. La ministre a ainsi annoncé sur Europe 1 qu'elle mettrait en place « dès cette semaine trois groupes de travail ».
Alors que la grève, lancée il y a six mois, se poursuit (255 services sont en grève selon le collectif Inter-Urgences et l'Association des médecins urgentistes de France a rejoint le mouvement), l'un de ces groupes de travail se penchera sur la question des lits d'aval. « Notamment sur comment en dégager dans les hôpitaux, faut-il recréer des lits ? Où faut-il les recréer ? », a détaillé la ministre.
Lits d'aval, nouveaux gestes des paramédicaux et SAS
Un autre sera consacré aux nouveaux gestes (prise en charge de la lombalgie aiguë et de l'entorse de cheville par les kinés, notamment) que les paramédicaux pourront effectuer et sur leur valorisation financière. Enfin, un troisième groupe sera dédié à la mise en place du Service d'accès aux soins (SAS), l'une des mesures phares du plan de la ministre. Cette plateforme opérationnelle 24h/24 doit permettre aux patients d'avoir accès en ligne ou par téléphone à « un conseil d'un professionnel de santé, une téléconsultation, du télésoin, une consultation sans rendez-vous ou un service d'urgence ».
Interrogée sur un éventuel procès en incompétence qui lui serait fait, Agnès Buzyn a rétorqué : « On ne me la fait pas, on ne peut pas me raconter n'importe quoi. Quand les syndicats viennent me décrire la situation, ils savent très bien qu'il y a des choses qu'ils ne peuvent plus me dire. »
(Avec AFP)
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