Pour Édouard Philippe, les médecins étrangers sont une « partie nécessaire de notre prospérité »

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Publié le 04/06/2025

Le maire du Havre, candidat déclaré à la présidentielle et favorable à une immigration contrôlée, a estimé le 4 juin que la France a « besoin » des compétences des médecins étrangers. « Je n’ai jamais vu personne, y compris parmi les démagogues obsessionnels du grand remplacement, expliquer que surtout, ce qui serait bien, c’est qu’ils se barrent », a-t-il argumenté.

Crédit photo : Gabrielle CEZARD/SIPA

Invité mercredi 4 juin sur France Inter à l’occasion de la sortie de son livre « Le prix de nos mensonges » (JC Lattès), le candidat à la présidentielle Édouard Philippe a déclaré sa flamme aux médecins étrangers à l’occasion d’un échange sur l’immigration (à partir de la 15e minute), que le patron d’Horizons aime à imaginer choisie et contrôlée.

À rebours des « démagogues obsessionnels et angoissés du grand remplacement » qui « racontent n’importe quoi lorsqu’ils prétendent se fixer l’objectif d’une immigration zéro », l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron considère que « pour faire face à la future diminution de la population active, nous aurons besoin de faire venir des compétences de l’étranger ». « Nous devons l’assumer », a-t-il insisté, citant aussitôt les étudiants et les médecins.

Le Havrais a pris en exemple le corps médical pour expliquer dans quelle mesure, demain, le choix d’une immigration proportionnée « sera une partie nécessaire de notre prospérité ». « Nous aurons comme c’est le cas aujourd’hui besoin de médecins étrangers. Il se trouve que, quand vous allez dans les hôpitaux publics, ou même d’ailleurs en médecine de ville, vous voyez un certain nombre de médecins étrangers. Et vous êtes assez heureux qu’ils soient là ! »

Poussant sa logique jusqu’au bout, quitte à étriller les partisans d’une fermeture des frontières et du repliement identitaire, Édouard Philippe a conclu : « Je n’ai jamais vu personne, y compris parmi les démagogues obsessionnels du grand remplacement, expliquer que surtout, ce qui serait bien, c’est que [les médecins étrangers] se barrent, qu’ils ne soient pas là. Ce n’est pas vrai. »


Source : lequotidiendumedecin.fr