L’implantation de prothèse de hanche est l’une des plus fréquentes interventions pratiquées dans l’Hexagone. Certains matériaux se révèlent plus performants que d’autres, selon une étude réalisée par l’ANSM. D’autres facteurs influencent la survie de la prothèse comme la prescription de benzodiazépines. Décryptage.
La comparaison des performances entre dispositifs médicaux s’avère aujourd’hui une tache ardue. Toutefois, la transparence progresse. En témoigne l’étude réalisée par l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) sur les prothèses totales de hanche (PTH). Elle a inclus tous les patients qui ont bénéficié d’une pose de PTH entre le 1er avril 2010 et le 31 décembre 2011 et qui sont affiliés au régime général. Le suivi s’est effectué jusqu’au 31 décembre 2013. Seule l’indication de coxarthrose a été retenue. Les indications pour motif traumatique ou oncologique ont été exclues.
En dehors des matériaux utilisés, la prescription de benzodiazépines accroît le risque de révision prothétique lié à la fréquence plus élevée de chute. L’effet volume est une fois de plus retrouvé. Les centres chirurgicaux où la pose de prothèse est un acte souvent pratiqué se révèlent plus sûrs que les autres établissements. Enfin, l’association est plus marquée avec le mode d’ancrage chez la femme. Elle serait liée à la perte osseuse chez les patientes ostéoporotiques. Toutefois, cette étude ne permet pas de conclure quant au bénéfice des antiostéoporotiques sur le critère de la survie prothétique.
Le suivi de cette cohorte devrait réserver à terme d’autres enseignements sur les autres facteurs qui influencent la survie prothétique. A suivre donc dans les prochaines années.
La comparaison des performances entre dispositifs médicaux s’avère aujourd’hui une tache ardue. Toutefois, la transparence progresse. En témoigne l’étude réalisée par l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) sur les prothèses totales de hanche (PTH). Elle a inclus tous les patients qui ont bénéficié d’une pose de PTH entre le 1er avril 2010 et le 31 décembre 2011 et qui sont affiliés au régime général. Le suivi s’est effectué jusqu’au 31 décembre 2013. Seule l’indication de coxarthrose a été retenue. Les indications pour motif traumatique ou oncologique ont été exclues.
Un marché florissant
Résultat, la population étudiée a été constituée par 100 191 participants. A titre de comparaison, on recense chaque année 150 000 implantations. Ce marché n’est donc pas en crise. En quatre ans, le nombre de PTH implantées a augmenté de 10 %. Comment en pratique évaluer la qualité d’une prothèse ? Elle se mesure notamment par la fréquence du taux de réintervention chirurgicale dénommée “révision prothétique”. Elle est provoquée par une infection précoce, une rupture suite à un traumatisme, une anomalie de pose, un matériel défectueux. Contre toute attente, il est plus élevé chez les sujets jeunes. Il s’élève à 1,5 % chez les moins de 55 ans. Au-delà, le taux chute à 1 %. Mais d’autres facteurs interviennent liés par exemple aux matériaux utilisés. C’était là l’enjeu de cette vaste étude. Classiquement, les PTH sont constituées de trois parties, la tige, la tête et le cotyle. Les prothèses se distinguent en pratique par leur couple de frottement. Un autre critère de différenciation est le recours ou non à du ciment orthopédique. En 2007, la HAS avait indiqué la répartition en France des couples de frottement.Palmarès
Le couple polyethylene-métal dominait avec 33,5 % de “part de marché”, suivi dans un mouchoir de poche par deux autres couples, polyéthylene-céramique (29,5 %) et céramique-céramique (29,3 %). Enfin, le couple métal-métal ferme la marche à 7,7 %. Le retard du dernier sur la liste devrait encore s’accentuer avec la publication de cette étude. En effet, le taux de réintervention est supérieur avec le couple metal-métal. Mais d’autres facteurs ont été indentifiés. Le cimentage avec antibiotique améliore le pronostic comparé à l’ancrage sans ciment.En dehors des matériaux utilisés, la prescription de benzodiazépines accroît le risque de révision prothétique lié à la fréquence plus élevée de chute. L’effet volume est une fois de plus retrouvé. Les centres chirurgicaux où la pose de prothèse est un acte souvent pratiqué se révèlent plus sûrs que les autres établissements. Enfin, l’association est plus marquée avec le mode d’ancrage chez la femme. Elle serait liée à la perte osseuse chez les patientes ostéoporotiques. Toutefois, cette étude ne permet pas de conclure quant au bénéfice des antiostéoporotiques sur le critère de la survie prothétique.
Le suivi de cette cohorte devrait réserver à terme d’autres enseignements sur les autres facteurs qui influencent la survie prothétique. A suivre donc dans les prochaines années.
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