« La coordination des soins, elle est dans nos veines », résume le Dr François Wilthien, médecin généraliste et coordonnateur de la commission "spécialiste" de médecine générale" de l’URPS Ile-de-France. Une semaine après la présentation des orientations de la loi de santé publique, l’URPS publie en effet les résultats d’une enquête réalisée auprès de 800 généralistes franciliens intitulée « Votre regard et votre pratique de médecin spécialiste de médecine générale sur l’organisation du parcours de soins des patients ». D’après ces résultats, plus de neuf médecins généralistes sur dix (93%) déclarent adresser leurs patients à leurs confrères libéraux exerçant en cabinet. En cas d’urgence, 80% des professionnels déclarent parvenir à joindre directement leur confrère spécialiste libéral auquel ils souhaitent confier leur patient. Ainsi, la quasi-totalité des médecins généralistes (95%) se déclarent satisfaits de la coordination des soins avec leurs confrères de ville. Les cardiologues (23,6%), gastroentérologues (16,1%), et radiologues (12,9%) étant les plus sollicités.
Les géneralistes franciliens interrogés dans cette enquête estiment qu’un compte-rendu est envoyé par le spécialiste dans 97% des cas et bien souvent (75%) le délai de réception ne dépasse pas 15 jours. Pour communiquer entre confrères, le courrier reste le moyen de communication le plus fréquemment utilisé. Le téléphone vient juste après (40% contre 53% lors de l’adresssage d’un patient).
Des facilités de communication sans comparaison aucune avec l’hôpital. « Avoir un rendez-vous à l’hôpital demande trois ou quatre mois et il faut au moins un mois voire plus pour recevoir un compte-rendu », témoigne le Dr José Clavero, généraliste installé à Paris (XVe arrondissement) et secrétaire général adjoint de l’URPS Ile-de-France. Alors que le parcours de soins actuel fonctionne « bien » selon l’URPS, certains de ses membres craignent avec la nouvelle loi de Marisol Touraine que les spécialistes de ville soient oubliés au profit de l’hôpital. « Nous souhaitons pérenniser les liens qui existent déjà entre les généralistes et les spécialistes, les améliorer et les enrichir », conclut son président, le Dr Bruno Silberman.
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