Les syndicats de médecins libéraux ont été reçus la semaine dernière par les représentants des complémentaires santé. L’objectif de cette réunion, qui se tenait à la Fédération Française des Sociétés d’Assurance (FFSA) et rassemblait les autres membres de la famille mutualiste était de présenter aux représentants des médecins l’association inter complémentaire qui doit gérer le tiers payant mutualiste. Cette part complémentaire est censée être effective au 1er janvier prochain, même si, depuis la décision du Conseil constituionnel elle reste facultative au bon vouloir des médecins.
« Notre appel à ne pas faire le tiers payant va être très facilement entendu », ironise Jean-Paul Ortiz qui est sorti de ce rendez-vous pas du tout convaincu par le dispositif proposé. Ce dispositif -obligatoirement proposé par les assurances complémentaires dans le cadre des contrats responsables- nécessite en effet l’acceptation du médecin. Or à en croire le président de la CSMF, c’est une usine à gaz. A commencer par la signature par le médecin d’un contrat de quatorze pages définissant ses obligations pour le tiers payant sur la partie complémentaire. Et ce n’est pas tout. Selon le chef de file de la Conf’, « le médecin devra ensuite saisir les données de chaque patient avec sa couverture complémentaire annuelle, comparer avec la liste d’opposition aux droits, puis contrôler les paiements complémentaires reçus et réclamer éventuellement auprès de chaque complémentaire si nécessaire, le tout après une coûteuse mise à jour du logiciel métier… »
Visiblement, le mécanisme n’a pas séduit la CSMF : « Voilà ce qui attend les quelques courageux médecins qui voudraient faire du tiers payant généralisé à leurs patients ! », prévient son président, qui estime que « les faits donnent raison à la CSMF : le tiers payant généralisé reste une idée dogmatique et coûteuse, qui va encore aggraver la dérive bureaucratique de notre métier. » Raison de plus pour la CSMF réitère son appel à ne pas appliquer le TPG.
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