Annoncé en septembre 2019 dans le pacte de refondation des urgences, le Service d’accès aux soins (SAS) se fait toujours attendre. Il doit permettre de répondre 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 à la demande de soins non programmés des Français sur l'ensemble du territoire, notamment en organisant une réponse libérale ce qui devrait permettre entre autres de désengorger les urgences. Dotés d'un budget de 360 millions d'euros, les SAS devaient initialement être opérationnels « à l'été 2020 ». Mais le calendrier avait pris du retard avant même l'irruption du coronavirus, en raison notamment des réticences autour de la création d'un numéro unique. Les hospitaliers souhaitent privilégier le 113, alors que les médecins libéraux veulent conserver un numéro spécifique, le 116-117, déjà expérimenté dans plusieurs régions.
Couvrir tout le territoire en 2021
Ce lundi, Emmanuel Macron recevait une délégation d’urgentistes. « L'essentiel de l'échange a porté sur le déploiement des projets territoriaux de service d'accès aux soins », a précisé l’Élysée. Le Président a annoncé l’extension, « à partir de janvier » dans une vingtaine de territoires de services d’accès aux soins. Ces projets expérimentaux sélectionnés seront accompagnés au niveau national, a expliqué l’Élysée.
Le chef de l'État a « rappelé son attachement au déploiement volontaire (de ces) projets, qu'il espère voir se développer tout au long de l'année 2021 pour couvrir le territoire ». Malgré la crise sanitaire, « c'est le bon moment », a déclaré à l'AFP le Dr François Braun, président du syndicat Samu-Urgences, assurant que ces SAS « vont pouvoir être mis en place très vite », avec l'expérience acquise pendant la première vague épidémique. « On l'avait fait un peu à marche forcée au printemps », à présent il faut « pérenniser ce qui a marché », a-t-il affirmé, soulagé de « passer très rapidement aux travaux pratiques ».
(avec AFP)
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