À CÔTÉ de nombreux programmes concrets, le groupe Pompidou mène des évaluations régulières des politiques antidrogue de ses États membres : commentant ces dernières, Étienne Apaire a souligné que plusieurs pays, comme la Suède et la République tchèque, ont « repénalisé » la consommation de drogues après l’avoir partiellement ou totalement tolérée. Selon lui, les politiques menées par la France, notamment en matière de drogues injectables, permettent à notre pays d’avoir un nombre d’usagers nettement plus faible que dans des pays voisins plus libéraux en la matière, y compris ceux qui autorisent les fameuses salles de shoot, comme la Suisse.
Contre les trafics.
Outre l’évaluation et la prévention, le groupe entend poursuivre ses activités de lutte contre les trafics, en particulier ceux des précurseurs de drogues, c’est-à-dire les produits légaux détournés de leur usage normal pour fabriquer des drogues. Il veut agir aussi face aux drogues synthétiques disponibles sur Internet, tout en sensibilisant mieux les internautes à leurs dangers. De plus, le groupe va travailler sur les toxicomanies en milieu professionnel, un sujet trop longtemps méconnu selon lui. Par ailleurs, les experts du groupe viennent d’émettre de sérieuses réserves sur le futur « vaccin contre la cocaïne » en cours de mise au point (« le Quotidien « du 8 octobre 2009).
Créé à l’origine dans une optique essentiellement répressive, le groupe Pompidou, qui réunissait alors essentiellement des magistrats et des policiers, s’est ouvert progressivement à une conception plus préventive et thérapeutique de la toxicomanie. Il a contribué à faire évoluer, en Europe, l’image du toxicomane « délinquant » vers une vision plus médicale et sociale de la problématique, et compte d’ailleurs de nombreux médecins et scientifiques parmi ses membres. Depuis 2006, le groupe s’est ouvert aux pays du sud de la Méditerranée, en particulier l’Algérie et le Maroc. Il les a aidés notamment à former leurs personnels de santé à la prise en charge des toxicomanes, ainsi qu’à mettre en place des programmes de substitution par la méthadone.
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