Dans la BPCO

L’intérêt de la varénicline pour l’arrêt du tabac

Publié le 12/10/2010
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UNE ÉTUDE publiée récemment dans « Chest » montre que la varénicline est plus efficace que le placebo pour l’arrêt du tabac chez les patients atteints d’une BPCO légère à modérée.

On sait que le tabagisme est un important facteur de risque de BPCO et qu’il accélère sa progression. Un grand nombre de patients atteints de BPCO continuent à fumer ; c’est dire l’importance qu’il y a à trouver des méthodes efficaces pour le sevrage tabagique dans cette population. C’est dans ce contexte que Donald Tashkin et coll. publient dans « Chest » un essai clinique randomisé comparant la varénicline au placebo dans une population de fumeurs présentant une BPCO légère à modérée.

Cet essai international en double aveugle a été conduit dans 27 centres ; ont été inclus 504 patients ayant une BPCO légère à modérée et ne présentant pas de troubles psychiatriques. Après randomisation, ils ont reçu soit la varénicline (250) soit le placebo (254) pendant douze semaines ; ensuite, le suivi sans traitement a été de 40 semaines.

Le critère primaire était le taux d’abstinence continue aux semaines 9 à 12, confirmée par le taux de CO. Le critère secondaire était l’abstinence continue aux semaines 9 à 52.

Résultats : le taux d’abstinence continue à 9-12 semaines a été de façon significative plus élevé dans le groupe varénicline (42,3 %) que dans le groupe placebo (8,8 %) ; l’abstinence à 9-52 semaines est restée plus élevée sous varénicline que sous placebo (18,6 % versus 5,6 %).

Les effets adverses le plus souvent rapportés sous varénicline étaient : nausées, rêves anormaux, infections respiratoires hautes et insomnie. Les effets secondaires graves ont été rares dans les deux groupes.

Chest, publication en ligne du 23 septembre 2010. DOI 10.1378/chest.10-0865.

 Dr E. DE V.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8834