Comme chaque année, le congrès de la Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar) a permis aux plus de 6 000 participants de faire le point sur les nombreuses avancées de leur spécialité. Les lignes bougent dans le monde de l’anesthésie-réanimation, les pratiques évoluent : généralisation de la télémédecine pour les consultations d’anesthésie, pratique, dans certains centres, de l’hypnose en période périopératoire… Avec l’augmentation du nombre de patients atteints de maladies chroniques ou de comorbidités, le spécialiste en anesthésie-réanimation ne peut ignorer le concept de fragilité. Il faut savoir gérer les événements indésirables graves à tous les stades pour éviter une situation sans issue. L’arrêt cardiaque et ses conséquences chez un enfant en sont peut-être l’exemple le plus frappant, et la pire expérience professionnelle pour un anesthésiste-réanimateur. Les procédures d’accréditation et leur appropriation sur chaque site sont un moyen d’anticiper ce qui peut l’être et de gérer au mieux ce qui ne peut être évité.
Bien sûr, la pratique de l’anesthésie évolue, mais reste-t-il une place pour des médicaments aussi anciens que le thiopental et la kétamine ? Les opiacés sont-ils dangereux ? Et peut-on conduire une anesthésie et ses suites sans en employer un seul ? Des réponses existent, et le débat n’est pas clos. Les barrières tombent entre les pratiques cloisonnées de l’anesthésie et celles de la réanimation, le développement de techniques d’anesthésie locorégionale en service de réanimation en est un exemple. Les barrières tombent également entre l’hôpital et la ville, et la douleur postopératoire est beaucoup mieux gérée avec l’emploi en routine de cathéters périnerveux à domicile pour instiller en continu l’anesthésique local.
Toutes ces données, et d’autres, sont développées dans ce numéro annuel du Quotidien du médecin.
Service d’anesthésie-réanimation, CHU Nord, Marseille
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