« Grâce au frottis de dépistage, le cancer du col de l’utérus peut être évité dans 9 cas sur 10 », rappelle l'Institut national du cancer (INCa) pour sa nouvelle campagne de sensibilisation réalisée, en partenariat avec le ministère de la Santé et les caisses d’assurance-maladie.
Mobiliser 17 millions de femmes
L'objectif de cette campagne lancée à l'occasion de la Semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l'utérus qui se déroulera jusqu'au 28 janvier 2017, est de mobiliser les 17 millions de femmes de 25 à 65 ans concernées, en particulier les 40 % d'entre elles qui ne réalisent pas, ou pas assez fréquemment, de frottis. L'INCa souhaite informer les femmes sur l’importance de réaliser un frottis tous les trois ans (après deux frottis normaux réalisés à un an d’intervalle) et aussi rappeler aux professionnels de santé les recommandations de dépistage.
« Le cancer du col de l’utérus pourrait presque être éliminé en France grâce à deux leviers efficaces et complémentaires : la vaccination contre les HPV pour les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans, et le frottis pour les femmes âgées de 25 à 65 ans », insiste l'INCa.
Le programme national de dépistage organisé qui doit être mis en place l'année prochaine vise précisément à réduire de 30 % en 10 ans, l’incidence et le nombre de décès par cancer du col de l’utérus.
Message aux professionnels de santé
L’Institut national du cancer recommande aux professionnels de santé de s’assurer que leurs patientes âgées de 25 à 65 ans réalisent bien un frottis tous les trois ans. En France, la majorité des frottis (près de 9 sur 10) est réalisée par les gynécologues. Toutefois, « de nombreuses femmes n’ont pas de suivi gynécologique régulier, notamment les femmes de 50 à 65 ans, et les femmes des catégories socio-économiques les moins favorisées », souligne l'INCa.
De plus, 54 % des femmes consultant un médecin généraliste une à deux fois par an ne se font pas dépister. L'INCa rappelle aux généralistes qui ne pratiquent pas eux-mêmes le frottis, qu'ils peuvent orienter leurs patientes vers un autre professionnel de santé ou une autre structure de soins pratiquant cet examen (centres de santé, laboratoires d’analyses avec une prescription médicale notamment) ou de prévention (centres d’examens de santé dans le cadre du bilan de santé, centres de planification).
Un quart des femmes enceintes ne bénéficieraient pas d’un frottis, pourtant recommandé durant la grossesse, s’il n’a pas été réalisé dans les 2 à 3 ans précédents, note encore l'INCa. « Les sages-femmes peuvent également effectuer cet examen », ajoute l'institut.
La campagne se déroule à la fois à la radio et sur le Web. « Après 45 ans, le frottis, c'est surtout pas fini », explique le message radio tandis qu'un film d'animation diffusé sur internet répond de façon didactique aux questions que peuvent se poser les femmes : pour qui ? Quand ? Comment ? Des outils d'information (cartes, dépliants, affichettes) seront disponibles sur le site de l'INCa.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024