Les 25 et 26 novembre ont eu lieu les 23e Journées jeunes chercheurs de la Fondation ARC, auxquelles plus d’une centaine de chercheurs ont assisté. La Fondation a décerné 3 prix couronnant l’aspect scientifique des travaux, avec le prix Hélène Starck, mais également les efforts de vulgarisation scientifique à travers le prix Kerner. Quant au prix « Coup de cœur des donateurs », il récompensait les capacités didactiques des chercheurs dans leurs explications auprès des donateurs présents lors de ces journées.
Des travaux sur la LAM et l’immunothérapie à l’honneur
Le prix Hélène Starck, décerné aux meilleures présentations orales ou posters par un jury scientifique, était présidé cette année par le Pr Éric Solary, Président du Conseil scientifique de la Fondation ARC.
Les meilleures communications orales récompensées traitaient pour deux d’entre elles de la leucémie aiguë myéloïde (LAM). En effet, Claudie Bosc (doctorante au Centre de recherche en cancérologie de Toulouse) a étudié, à l’échelle de la cellule unique, le rôle des mitochondries dans le métabolisme des cellules leucémiques et dans leur résistance à certaines chimiothérapies et thérapies ciblées. Ses résultats ont permis de proposer l’utilisation d’une thérapie ciblée pour renforcer l’efficacité des traitements contre la LAM. Quant à Julien Grenier (doctorant au Centre de recherche en cancérologie de Marseille), ses travaux ont abouti à la découverte de nouveaux mécanismes moléculaires qui impliquent la protéine JAM-C et favorisent la maintenance des cellules souches leucémiques dans la moelle osseuse. Les résultats obtenus lui permettent de proposer de nouveaux tests diagnostiques prédictifs de la rechute et ouvrent la voie à la mise au point de nouveaux traitements capables d’éradiquer les cellules souches leucémiques.
L’immunothérapie n’était pas en reste, grâce à Marianne Burbage (post-doctorante à l’Institut Curie, Paris). Elle s’est intéressée à l’activation dans les cellules tumorales de parties du génome, appelées des « rétroéléments endogènes », générant des antigènes pouvant être reconnus par le système immunitaire. Ses résultats pourraient, à terme, contribuer au développement de vaccins contre les cancers, soit préventifs, soit thérapeutiques.
Quatre autres Lauréats étaient également récompensés par ce prix pour leurs posters scientifiques s’intéressant aux lymphomes, au carcinome hépatocellulaire ou encore à la division cellulaire.
Quand la science sait communiquer…
Le prix Kerner, décerné par un jury de 8 journalistes médicaux et présidé cette année par le Quotidien du Médecin, était attribué aux meilleurs posters de vulgarisation scientifique. Le premier prix a été remis à Josquin Moraly (étudiant en master 2 au sein de l’Institut Neckert-Enfants malades, Paris), également récompensé par le prix Hélène Starck du meilleur poster. Ses recherches ont mis en avant le rôle de la protéine CD47, présente à la surface des cellules du lymphome anaplasique à grandes cellules, qui agit comme un frein à la réponse immunitaire. Ses résultats ouvrent ainsi la voie à de nouvelles immunothérapies contre les lymphomes.
Pauline Landwerlin (doctorante à l’Institut de génétique et biologie moléculaire et cellulaire de Illkirch) a également été primée pour son poster sur la cohésine, une protéine essentielle à la division cellulaire mais altérée dans de nombreux cancers, ainsi que Kader Salifou (post-doctorant à l’Institut de génétique humaine de Montpellier) pour son poster sur la protection de l’ADN au cours de l’expression des gènes. Ce dernier a également été plébiscité par les donateurs qui lui ont remis leur prix « Coup de Cœur », ex aequo avec Anaïs Aulas (post-doctorante au Centre de recherche en cancérologie de Marseille) qui a présenté de façon très didactique ses travaux sur le stress cellulaire et son impact sur la dissémination métastatique des cancers.
Présidente du prix Kerner, le 26 novembre 2019
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