Réduction du risque jusqu’à 25 %

Le café aurait un effet bénéfique contre le cancer de l’endomètre

Publié le 23/11/2011
Article réservé aux abonnés
1322014567301623_IMG_72102_HR.jpg

1322014567301623_IMG_72102_HR.jpg
Crédit photo : S Toubon

LA CONSOMMATION sur une longue durée du café peut être associée à un risque réduit de cancer de l’endomètre. Cette association favorable se révèle de la même façon pour le café décaféiné. Ainsi, ce sont les propriétés antioxydantes, plus que la caféine, qui seraient en action. Edward Giovanucci (Harvard) et son équipe interprètent ainsi ces résultats : « L’action du café en tant qu’agent protecteur contre certains cancers s’exerce en relation avec l’obésité, les estrogènes et l’insuline ». La protection contre le diabète, montrée dans des travaux déjà publiés, apparaît s’exercer via son effet sur l’insuline. C’est à partir de cela que les auteurs ont recherché un effet vis-à-vis des cancers. Ils ont réalisé la présente étude chez les 67 470 participantes de la Nurse’s Health Study. Au cours du suivi longitudinal de vingt-six ans, les chercheurs ont diagnostiqué 672 cas documentés de cancer de l’endomètre. L’association favorable est montrée pour une consommation quotidienne de 4 tasses de café, avec une réduction de 25 % du risque de cancer de l’endomètre. Boire de 2 à 3 tasses de café réduit ce risque de 7 %.

Une lien similaire apparaît pour le café décaféiné : une consommation de plus de deux tasses par jour est associée à une réduction de 22 % du cancer de l’endomètre. « Le café et la cigarette sont souvent consommés simultanément. Ces observations indiquent que les aspects positifs du café l’emportent sur certains aspects négatifs du tabagisme », commentent les auteurs. « Les tests au laboratoire ont montré que le café contient plus d’antioxydants que beaucoup de légumes et de fruits. »

Giovanucci et coll. espèrent que leur publication va inspirer d’autres travaux sur le café, notant que dans leur travail comme dans beaucoup de ceux qui portent sur les effets du café, la consommation du breuvage se fait pas choix particulier et non par randomisation.

Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, 22 novembre 2011.

 Dr BÉATRICE VUAILLE

Source : Le Quotidien du Médecin: 9046