Cancer du pancréas métastasé

Le progrès par les nanoparticules

Publié le 31/01/2013
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Crédit photo : PHANIE

EN EFFET, l’abraxane est du nab-paclitaxel (130 nm albumin-bound paclitaxel), lié à de l’albumine humaine grâce à la technologie nab. En augmentant la localisation sélective de la tumeur et la pénétration intra tumorale, cette forme permet d’accroître significativement les taux intra-tumoraux de gemcitabine.

Restait à démontrer le bénéfice clinique de cette approche, ce qui vient d’être fait grâce à l’étude MPACT(Metastactic Pancreatic Adenocarcinoma Clinical Trial) ayant inclus 861 patients. Après randomisation, ces patients ont reçu soit Abraxane + gemcitabine (125 mg/m2, puis 1000 mg/m2 de gemcitabine à J1, J8 et J15 toutes les 4 semaines) soit de la gemcitabine seule (7 injections hebdomadaires de 1000 mg/m2 puis 1 semaine de repos) suivis par des cycles de 3 injections hebdomadaires par mois. Le traitement a été poursuivi pendant 4 mois dans le premier groupe et 3 mois dans le second.

Survie sans progression.

L’association fait passer la survie médiane de 6,7 à 8,5 mois (HR = 0,72, p = 0,000015) ; la survie à 1 an passe de 22 à 35 % (+59 %, p = 0,0002) et à 2 ans elle passe de 4 à 9 % (p = 0,02). L’abraxane agit aussi positivement sur les critères secondaires : augmentation de la survie sans progression (PFS) qui passe de 3,7 à 5,5 mois (HR-0,69, p = 0,000024), du taux de réponse globale (de 7 à 23 %) et enfin du temps d’apparition d’épuisement thérapeutique (3,6 à 5,1 mois, HR = 0,70, b‹0,0001).

La tolérance apparaît satisfaisante, les effets secondaires graves étant aussi fréquents dans les deux groupes. Les effets secondaires les plus fréquents sous ABRAXANE étant la neutropénie (38 % vs 27 %), l’asthénie (17 % vs 7 %) et les neuropathies (17 % vs 1 %).

Des résultats d’autant plus encourageants qu’ils concernent un type de cancers dont le pronostic a peu progressé pendant des décennies.

(1)Molécules développées par Celgene Corporation

Dr ALAIN MARIÉ

Source : Le Quotidien du Médecin: 9214