› DE NOTRE CORRESPONDANTE
Un procès peut peut-être en entraîner un autre… C’est ce qu’espèrent en tout cas les irradiés de Rangueil, quelques jours après l’ouverture du procès des irradiés d’Épinal. Ils viennent d’adresser une lettre ouverte au parquet de Paris lui demandant de ne pas requérir un classement sans suite.
L’association SOS Irradiés 31, qui représente 80 des 145 patients ayant reçu des surdoses de rayons au centre stéréotaxique du CHU de Toulouse entre avril 2006 et mai 2007, et leur avocat maître Christophe Lèguevaques viennent d’adresser une lettre ouverte au procureur du pôle santé du parquet de Paris. « Avec cette lettre nous ne jouons pas notre va-tout, nous voulons au contraire faire bouger les choses et espérons une réaction du parquet avant la fin de l’année », explique l’avocat.
Erreur humaine ou faute
Rien n’a bougé en effet depuis le 11 juillet 2011, date à laquelle les magistrats instructeurs s’étaient déplacés à Toulouse, à la rencontre des victimes pour leur expliquer que l’accident relevait davantage de l’erreur humaine que de la faute et qu’ils classeraient sans doute le dossier sans suite.
Dans sa lettre maître Lèguevaques rappelle : « En 2011, vous aviez évoqué le "précédent d’AZF" en expliquant que le Tribunal Correctionnel avait ordonné la relaxe au bénéfice du doute et que vous ne souhaitiez pas qu’il arrive pareille mésaventure, désastreuse pour le moral des victimes (…) Aujourd’hui, le "précédent AZF" vient vous apporter un cinglant démenti : lorsque le Parquet prend son risque, il peut gagner. En ce jour d’ouverture du procès des irradiés d’Epinal, j’ai l’honneur de vous demander de réviser votre position et de ne pas requérir un classement sans suite dans l’affaire des irradiés de Toulouse. »
« Si le parquet requiert une fin d’instruction, nous attaquerons l’ordonnance de non lieu devant la cour d’Appel, mais tant que le parquet ne se prononce pas, nous sommes bloqués et cela fait quinze mois que ça dure », a-t-il indiqué au « Quotidien ».
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