La chirurgie cœlioscopique des cancers gynécologiques s'est développée en Europe depuis les années 1980. Cette voie d'abord mini-invasive a été validée par de nombreuses études de haut niveau de preuves (1) et elle est actuellement rediscutée pour les cancers du col utérin. L'assistance robotique a fait son apparition depuis 2005 (autorisation de la Food and drug administration), et le taux d'hystérectomies réalisées par ce moyen est en constante augmentation, que ce soit aux États-Unis ou en Europe.
De par la position ergonomique du chirurgien, la manipulation intuitive des instruments, l'absence de tremblements et la vision 3D, l'utilisation du robot chirurgical permet en effet de palier certains inconvénients de la cœlioscopie conventionnelle. Cette approche pourrait permettre de rendre accessible la chirurgie mini-invasive à une plus large population de patientes, en particulier celles en situation d'obésité, ou en cas de difficultés d'exposition, de procédures multidisciplinaires…
Situations chirurgicales complexes
Plusieurs publications non randomisées récentes mettent en évidence une diminution de la morbidité par la chirurgie robotique dans le cancer de l'endomètre en situation d'obésité : réduction des hémorragies peropératoires, diminution des douleurs postopératoires, durée d'hospitalisation plus courte, réduction du taux de laparo-conversion (2).
L'essai prospectif multicentrique randomisé français RoboGyn comparant cœlioscopie standard (n = 193) et avec assistance robotisée (n = 176) en oncologie gynécologique générale est actuellement clôturé et en cours de publication (3). Sur les premiers résultats présentés, aucune différence significative n'a été mise en évidence en termes de morbidité.
Hôpital Jeanne de Flandre, CHRU Lille
(1) Ramirez PT et al. N Engl J Med. 2018 Nov 15;379(20):1895-904
(2) Park DA et al. Eur J Surg Oncol. 2017 Jun;43(6):994-1002
(3) https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT01247779
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