Si en France 98 % des rétinoblastomes de l’enfant sont guéris, moins de 30 % des cas le sont en Afrique subsaharienne. Seul centre de référence national pour ces tumeurs de la rétine, l’Institut Curie s’engage depuis 2011 en formant en France des médecins africains, au sein du service d’ophtalmologie dirigé par la Pr Nathalie Cassoux, et en envoyant des experts sur place. Ainsi, au Mali, le taux de rémission complète est passé de 33 % en 2011 à 80 % actuellement dans les formes intraoculaires.
« Maintenant que nous avons formé des équipes soignantes, notre objectif pour la période 2019-2028 est d’améliorer le diagnostic précoce des rétinoblastomes, car beaucoup d’enfants arrivent encore trop tard à l’hôpital », explique le Pr Pierre Bey, conseiller spécial à l’international et ancien directeur de l’Institut Curie.
En dix ans, le but est de passer de moins de 30 % de survie chez les enfants atteints de rétinoblastome à plus de 70 %, en permettant un accès à des prothèses pour tous après énucléation et en préservant si possible une vision utile pour les cas bilatéraux. Cela passera notamment par le développement de centres formateurs sur place et des campagnes en faveur d’un diagnostic précoce. Ce programme humanitaire en Afrique subsaharienne, francophone et anglophone, a ainsi pour ambition de guérir au moins 4 000 enfants de plus atteints de rétinoblastome au cours des dix prochaines années et 10 000 de plus d’ici 20 ans.
Un centre dédié aux cancers des moins de 25 ans
L’institut Curie vient également de créer le centre SIREDO, entièrement dédié aux cancers des moins de 25 ans. Sous la direction du Dr Olivier Delattre, il mobilise plus de 70 scientifiques, cinq équipes de recherche et une cinquantaine de soignants. Ce centre s’implique également au sein du projet humanitaire, notamment concernant la chimiothérapie dont le rôle est essentiel pour améliorer les résultats de survie. « Les équipes du SIREDO sont engagées dans l’élaboration des protocoles multidisciplinaires pour ces patients, ainsi que dans les travaux pour tenter de favoriser le diagnostic précoce », souligne le Pr François Doz, directeur adjoint à l’innovation, l’enseignement et la recherche clinique du centre SIREDO.
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