LE PROCUREUR a requis le renvoi devant un tribunal correctionnel des 7 mis en examen dans l’affaire des surirradiés d’Épinal. Traités par radiothérapie à l’hôpital Jean-Monnet, 5 500 patients ont reçu des surdoses, entre 1987 et 2006, à la suite de trois erreurs distinctes. Parmi eux, 24 homme traités pour un cancer de la prostate qui ont été fortement irradiés (surdosage de 20 %) entre mai 2004 et août 2005, dont cinq sont décédés, et 397 autres, traités pour la même pathologie et qui ont reçu des doses supérieures de 8 % de 2000 à novembre 2006. En 2007, un rapport de l’IGAS et de l’Autorité de sûreté nucléaire mettait en cause des défaillances à répétition.
Le procureur a requis le renvoi devant le tribunal du radiophysicien de l’hôpital pour homicide involontaire, du chef de service de radiothérapie et d’un radiologue pour omission à porter secours. Il a retenu la même charge à l’encontre de l’hôpital en tant que personne morale, de la directrice de l’établissement, du directeur de l’ARS de Lorraine et de la directrice de la DDASS de l’époque. Dans ces deux derniers cas, le rapport de l’IGAS mettait en cause un manque de réaction au début de l’affaire. C’est maintenant aux juges Anne-Marie Bellot et Pascal Gand, chargés de l’instruction au pôle de santé publique du tribunal de santé publique de Paris, de se prononcer et de renvoyer, ou non, le dossier devant une juridiction correctionnelle.
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