D’après une enquête BVA-INCa menée en janvier dernier auprès d’un échantillon de 971 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus, 42 % des répondants citent spontanément le cancer colorectal ou de l’intestin comme un cancer pour lequel un dépistage est recommandé (contre 83 % s’agissant du cancer du sein). Dans la population cible (50-74 ans), ce niveau de notoriété atteint toutefois les 60 %. Seulement 31 % des personnes interrogées (39 % des 50-74 ans) citent spontanément le cancer colorectal parmi les trois cancers les plus fréquents en France et à peine 26 % (34 % des 50-74 ans) le mentionnent parmi les trois cancers les plus meurtrier. Parallèlement, 10 % des Français (12 % des 50-74 ans) connaissent les chances de guérison de ce cancer en cas de détection à un stade précoce. Si la sensibilité de l’actuel et controversé test Hemoccult II s’avère modeste (entre 50 et 60 %), ce dernier permet néanmoins de dépister avant tout symptôme la moitié des cancers présents. En cas de test positif (2 à 3 % des cas), le patient est invité à consulter son médecin traitant afin d’être orienté vers un gastroentérologue pour réaliser une coloscopie où dans plus de la moitié aucune anomalie n’est détectée.
Un taux de participation de 32 %
Après six campagnes de dépistage organisées depuis 2009, le taux de participation demeure faible (32 % sur la période 2010-2011, soit 5 millions de personnes dépistées). Du côté des médecins généralistes, une enquête INCa/BVA réalisé en septembre 2010 a montré que seulement 34 % d’entre eux déclaraient évoquer systématiquement la question du dépistage du cancer colorectal auprès de la population cible âgée de 50 à 74 ans (contre 56 % pour le cancer du sein et 45 % pour le cancer du col utérin). À l’occasion de l’édition 2013 de « Mars bleu », un dispositif d’information a été renforcé dans le but de réaffirmer l’enjeu de ce dépistage, avec des actions de proximité, une nouvelle campagne télévisée, ainsi qu’un dispositif radio et web. La campagne comporte également des outils ciblés pour les médecins généralistes, notamment une fiche permettant d’orienter les patients en fonction de leur niveau de risque, ainsi que des documents disponibles à la commande ou en téléchargement. Plus d’informations sur le site Internet de l’INCa : www.e-cancer.fr
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