« La catastrophe industrielle, annoncée par certains ; n’a pas eu lieu ! », s’est félicité Michel Attal, professeur de médecine et directeur général de l’Institut universitaire du cancer de Toulouse (IUCT), lors de la présentation de la deuxième édition de la Toulouse Onco Week.
« L’IUCT évalué par la Haute Autorité de santé (HAS) en juin dernier, a obtenu une note A sans réserve, et nous comptons en ce moment 350 essais cliniques en cours avec 1 200 patients (en hausse de 20 %), c’est considérable », a-t-il pointé. De bonnes nouvelles qui tombent à pic à quelques jours de l’ouverture de la deuxième édition de la Toulouse Onco Week.
L’événement accueillera du 3 au 7 février 2018, à Toulouse, près de 1 000 participants, parmi lesquels soignants, industriels et la fine fleur des chercheurs internationaux engagés dans la lutte contre le cancer. « Nous attendons ici les prix Nobel de demain », avance Gilles Favre, le directeur du centre de recherche en cancérologie de Toulouse.
Améliorer l’efficacité des immunothérapies
Parmi eux, les Toulousains ne seront pas en reste. Le Pr Nicolas Meyer, oncodermatologue et spécialiste du mélanome et le chercheur Bruno Ségui, annonce le lancement d'une étude qui pourrait améliorer la prise en charge du cancer du cancer de la peau (10 000 nouveaux cas par an). « Nous testons l’utilisation d’anti-inflammatoires, les TNF associés à l’immunothérapie, qui était jusqu’alors utilisée seule », décrit Bruno Ségui. Jusqu’à présent seuls 30 à 40 % des malades étaient de bons répondeurs à cette thérapie qui s’accompagne de lourds effets secondaires. La nouvelle stratégie vise à améliorer l’efficacité des anti-PD1 en diminuant l’inflammation de la tumeur et la rendant plus sensible au traitement, est présentée comme une première mondiale. Les travaux ont déjà fait l'objet d'une publication dans « Nature Communication » en décembre 2017 et d'un dépôt de brevet.
L’objectif de l’étude clinique de phase 1 lancée par l’équipe toulousaine est de s’assurer de la tolérance des patients à ce protocole. Programmée pendant 18 mois, elle inclura 30 autres patients et donnera lieu, en cas de résultats probants, à une étude multicentrique de phase 3. Dans cette dynamique de coopérations entre recherche clinique et soins, l’oncopole de Toulouse a prévu de postuler dès cette année au label de centre de soins et recherche intégrée en cancérologie.
Le programme de la Toulouse Onco Week est disponible sur http://www.toulouse-onco-week.org
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