Un traitement par statines augmenterait de 50 % le risque de diabète de type 2, selon une large étude finnoise. Ces résultats confirment d’autres études publiées précédemment, qui suggéraient une association entre diabète et statines. Les chercheurs ont mis en évidence que sont à l’œuvre à la fois les phénomènes d’insulinorésistance et de défaut d’insulinosécrétion. La cohorte METSIM (acronyme pour « Metabolic Syndrome in Men ») a permis de suivre pendant 6 ans près de 8 800 hommes âgés de 45 - 73 ans et initialement non diabétiques. Le diagnostic de diabète était posé à l’aide de la glycémie à jeun, un test de provocation orale par 75 g de glucose, ou l’HbA1c. Au cours des 5,9 ans de suivi, 625 participants ont développé un diabète. Chez les patients traités (n=2142), le risque était augmenté de 46 %, après ajustement pour l’âge, l’indice de masse corporelle, le tour de taille, l’activité physique, le tabagisme, l’alcool, les antécédents familiaux et les traitements par bêtabloquants et les diurétiques.
L’équipe de Henna Cederberg ne s’est pas arrêtée là. L’effet passe à la fois par une diminution d’insulinosensibilité, et d’une baisse de la sécrétion d’insuline, respectivement de 24 % et 12 %. L’atorvastatine et la simvastatine étaient toutes deux en cause, d’une façon dose-dépendante. Pour le Pr Ronald Goldberg, de l’université de Miami, ces résultats ne sont pas de nature à remettre en cause l’intérêt de la prescription mais un argument supplémentaire pour réserver les statines aux patients à haut risque.
Diabetologia, publié en ligne le 4 mars2015
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