Un système D pas formidable pour les défibrillateurs

Publié le 09/05/2012
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Crédit photo : PHANIE

La personnalité de type D (D pour distressed), personnalité stressée, tend à éprouver des émotions négatives et à ne pas pouvoir les partager avec autrui par crainte du rejet.

Une étude a été menée chez 383 patients porteurs d’un défibrillateur implantable permettant de délivrer un choc pour restaurer un rythme sinusal en cas d’arythmie menaçante. Résultat : après le choc, ces patients-là présentaient une altération de l’état général.

« Ce résultat démontre que le traumatisme du choc de défibrillation n’est pas le seul facteur à contribuer au sens du bien-être chez un patient », soulignent Pedersen et coll. Et cela fait identifier un sous-groupe de patients qui aurait besoin d’une attention particulière pour améliorer leur survie.

Parmi les patients dont le défibrillateur s’active pendant la première année, il convient donc d’identifier le sous-groupe des personnes de type D. Les participants de l’étude (79 % sont des hommes) ont répondu à un questionnaire pour déterminer s’ils ont une personnalité de type D. Ils étaient invités à donner leur commentaire devant des notions telles que : « Je suis souvent malheureux » ou « Je suis une personne fermée ».

On a aussi demandé à ces praticipants de coter leur état de santé. Ceux qui ont reçu un choc électrique du défibrillateur au cours de la première année, ont coté leur santé entre 3 et 13 points de moins que ceux qui n’ont pas eu de choc. Les patients de type D se sont donné des scores de 2 à 8 points inférieurs aux autres. Enfin, les patients qui réunissent les deux critères (personnalité de type D et choc électrique), se cotent avec jusqu’à 30 points en moins.

Circulation : Cardiovascular Quality and Outcomes, 8 mai 2012.

 Dr BÉATRICE VUAILLE

Source : lequotidiendumedecin.fr