C'est dans une petite salle d'audience bondée de journalistes que le nouveau procès de Jérôme Cahuzac, 65 ans, s'est ouvert ce lundi devant la cour d'appel de Paris. Entouré de ses avocats, Eric Dupond-Moretti et Jean-Alain Michel, l'ancien député socialiste du Lot-et-Garonne est resté assis, tête baissée durant le rappel des faits.
Jusqu'au 21 février, l'ex ministre du Budget de François Hollande doit à nouveau s'expliquer sur les accusations de fraude fiscale et de blanchiment pour lesquelles le tribunal correctionnel l'a condamné à trois ans de prison ferme et à cinq ans d'inéligibilité en 2016.
Comptes cachés, montages complexes, mensonges : le procès en appel devrait revenir également sur les activités lucratives de sa clinique d'implants capillaires ou son passé de consultant pour l'industrie pharmaceutique.
Peine aménageable
Pour l'ex-pourfendeur de la fraude fiscale, l'enjeu est d'échapper à la prison. Interrogé par le président de la cour d'appel, Dominique Pauthe, sur les raisons de son appel, l'ancien chirurgien, chemise blanche ouverte et sobre veste noire, a répondu avec une voix à peine audible. « J'éprouve un sentiment assez banal, la peur. La peur d'aller en prison, j'imagine comme tout le monde… Je reconnais les faits. J'ai décidé d'interjeter appel d'abord en pensant aux miens ».
De fait, Jérôme Cahuzac peut voir sa peine allégée ou alourdie. Si la cour d'appel confirme le jugement du tribunal correctionnel, l'ex-ministre ira directement derrière les barreaux. En revanche, si la peine est égale ou inférieure à deux ans d'emprisonnement, le prévenu pourra demander une peine aménageable.
Ses avocats devraient plaider qu'une incarcération de leur client « n'est pas justifiée par la gravité des faits », estimant qu'on ne pouvait pas retenir comme circonstance aggravante sa qualité de ministre alors que la fraude avait démarré bien avant.
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