ALORS QUE le diagnostic des traumatismes crâniens (TC) moyens ou graves se fait aisément, celui des TC légers (score de Glasgow de 13 à 15) qui représentent la majorité des cas, est beaucoup plus complexe en raison de l’absence de symptômes neurologiques spécifiques et précoces. Quelque 90 % des scanners cérébraux (examen de référence) prescrits sur indication clinique ne retrouvent aucune anomalie.
C’est pourquoi, la recherche d’un marqueur biologique fiable pour l’identification des complications hémorragiques était nécessaire. La protéine S-100 est une protéine dimérique dont la sous-unité ß est synthétisée par les cellules gliales cérébrales. On la retrouve de façon normale à très faible taux dans le liquide céphalorachidien (LCR) et le sang. En revanche, une souffrance cérébrale aiguë, en particulier le traumatisme crânien et l’hémorragie méningée, conduit à une libération de S-100 dans le LCR et à une augmentation rapide de son taux sanguin.
Pris en charge dans les 3 heures.
L’étude multicentrique STIC S 100, a eu pour objectif de vérifier l’intérêt du dosage sanguin précoce de S 100 ß, dès la prise en charge médicale aux urgences et 3 heures après. Elle a porté sur 459 sujets se présentant pour suspicion de traumatisme crânien. Un examen neurologique, un scanner cérébral (dans les 6 heures) et un dosage sanguin de S 100 ß ont été réalisés. « Les résultats préliminaires confortent les données de la littérature et confirment l’utilité du dosage sanguin de la protéine S100 ß chez les patients suspectés de TCM pris en charge dans les 3 heures Il permet d’exclure les lésions cérébrales, si le biomarqueur reste dans les concentrations physiologiques, ≤ 0,1 µg/l » a expliqué le Pr Jean-Louis Beaudeux (Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière – Charles Foix).
Une autre étude de cohorte prospective a été réalisée par le CHU de Bordeaux et l’INSERM. Elle montre qu’avec un seuil de positivité à 0,12 µg/l, la sensibilité du test est de 99,1 % (IC 95 %, 95-100) et la valeur prédictive négative de 99,7 % (IC 95 %, 98,1-100). « Selon cette étude, près de 20 % des scanners pourraient être évités par l’utilisation du test » a précisé le Dr Régis Ribereau-Gayon (CHU de Bordeaux).
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