L’os possède classiquement trois fonctions : le stockage de calcium, la protection mécanique et la locomotion, qui permet à chaque individu de chasser, se nourrir ou encore de fuir… En sus de ces éléments vitaux à la survie de l’espèce, les données récentes de biologie prouvent que l’os est un véritable organe endocrine, en communication permanente avec le système vasculaire, le tissu adipeux, le système nerveux central et le système reproducteur notamment.
Ostéocyte
La biologie osseuse a été révolutionnée récemment par la compréhension du rôle pivot de l’ostéocyte dans la physiologie osseuse, en plus des deux types cellulaires classiquement connus et décrits dans le remodelage osseux (ostéoblastes/formation osseuse et ostéoclastes/résorption osseuse),
Le FGF23, comme la sclérostine, sont synthétisés par l’ostéocyte mature, enclavé dans sa matrice minéralisée. La sclérostine inhibe l’activité ostéoblastique, via une action inhibitrice de LRP5 dans la voie Wnt/ßcaténine. Des mutations inhibitrices de SOST sont associées à des phénotypes de masse osseuse élevée (dysplasie sclérosante des os), tout comme les mutations activatrices de LRP5. À l’opposé, des mutations inhibitrices de LRP5 induisent le syndrome d’ostéoporose/pseudogliome.
La liste des biomarqueurs permettant d’étudier de manière non invasive l’os est exponentielle, des plus simples (phosphore, calcium, produit phosphocalcique, parathormone, vitamine D) aux plus compliqués : FGF23, fétuine, ostéoprotégérine, adiponectine, sclérostine, leptine, ostéocalcine pour n’en citer que quelques-uns….
L’histomorphométrie reste la technique de référence pour apprécier l’atteinte osseuse, mais elle est rarement utilisée en pratique courante. L’absorptiométrie biphotonique (DXA) évalue la densité minérale osseuse (DMO). Cependant, en 2000, l’OMS a redéfini l’ostéoporose, en introduisant des critères de qualité osseuse (micro-architecture, géométrie et minéralisation), en plus du critère quantitatif représenté par la DMO. De nouvelles techniques d’imagerie osseuse performantes, peu irradiantes et novatrices ont donc été développées, en particulier la tomographie périphérique quantitative de haute résolution (HR-pQCT, avec une résolution de 82µm3 !) ou l’IRM.
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