Il y a en France 3 388 chirurgiens orthopédistes dont 62 % dans le secteur privé. En 2009, 1 841 090 patients ont été opérés pour une pathologie ostéoarticulaire. Cela représente 7,57 % de l’ensemble des actes de chirurgie en France. La chirurgie orthopédique et traumatologique est un secteur actif. En 2010 à titre d’exemple, ont été posées 147 173 prothèses totales de hanches (augmentation de 6,7 % en 5 ans), 80 000 prothèses totales de genoux (augmentation de 23,7 % en 5 ans) et 9 320 prothèses totales d’épaule. Il y a eu 95 605 méniscectomies et 143 940 libérations du nerf médian au poignet (dont 47 298 sous vidéo). Seize pour-cent de la population au-dessus de 60 ans a une prothèse articulaire qu’il faut surveiller*.
La SOFCOT est devenue une société professionnelle. Elle se doit d’être au centre des multiples préoccupations des chirurgiens orthopédistes et traumatologues. Elle regroupe en son sein six pôles d’activité.
Apprendre, s’éduquer.
La SOFCOT ouvre à ses membres une possibilité de recherche bibliographique, un espace francophone (RCO) et anglophone (OTSR) d’une revue gagnant chaque mois en reconnaissance internationale. La journée des spécialités est là aussi pour montrer l’activité scientifique des sociétés associées et porter un encouragement à rejoindre leur travail.
Le passage du savoir se fait grâce à l’activité du Collège, pour organiser et harmoniser l’enseignement académique des DESC et veiller à l’harmonisation des contrôles de connaissance. Il est à l’origine de la création de séminaires nationaux et de cours spécialisés sur divers thèmes et gère aussi les relations avec l’EBOT (European Board of Orthopaedics and Traumatology), qui organise depuis dix ans un examen européen de qualification.
Amélioration de nos pratiques professionnelles.
C’est un vaste sujet, très encadré. Il s’agit de veiller chaque instant à la qualité de nos actes. Cela comprend l’EPP (Évaluation des Pratiques Professionnelles), le chemin clinique, la revue de la pertinence des soins (RPS), l’éducation thérapeutique.
La création très récente du CNP (Conseil National Professionnel) et la mise en place réelle du DPC (Développement Professionnel Continu) permettront à tous les acteurs de participer très directement à cette promotion de la qualité de notre exercice professionnel. Il s’agit d’une organisation indépendante, paritaire entre le secteur privé et public. Les soucis de nos pratiques professionnelles sont variés : secteurs d’exercice, responsabilité civile professionnelle, défense de l’exercice, de la connaissance et du respect de la loi Kouchner, About, organisation du CRCI (Commissions Régionales de Conciliation et d’Indemnisation)…
Reconnaissance des risques, leur prévention et leur gestion.
C’est une véritable nouvelle culture. Orthorisq a été moteur de cette préoccupation et est très attentif à ces problèmes… Il a été le premier organisme agréé par la HAS pour la Gestion des Risques en Chirurgie Orthopédique. Quant à l’assurance en responsabilité professionnelle (RCP), il y a plusieurs problèmes sérieux : la pérennité des assureurs, le choix réellement concurrentiel, la prime excessive, le plafond des couvertures qui peut être insuffisant, le trou assurantiel à 10 ans et la couverture des gros sinistres.
Politique d’aide à la recherche.
L’Académie mène une politique active dans ce sens. Elle attribue des bourses pour faire des travaux de recherche dans de grands laboratoires, finance des voyages d’étude, et des participations aux congrès…
Maîtrise des nouveaux outils.
Le DPC (développement professionnel continu), la télémédecine (décret du 19 octobre 2010) et le e- learning : notre spécialité doit tirer un maximum de bénéfices de ces nouveaux éléments. À nous de réfléchir pour proposer et nous adapter.
Développement de la chirurgie ambulatoire.
C’est un axe prioritaire d’action. De nombreuses surspécialités sont impliquées : chirurgie de la main, du pied, du genou, de l’épaule, traumatologie. C’est une évolution à ne pas manquer. Elle suppose une définition précise des actes et une très grande vigilance dans leur remboursement et par rapport au risque d’un excès de fermeture de lits d’hospitalisation classique.
Président de la SOFCOT.
(*) enquête SOFCOT parmi 3 000 personnes.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024