EN 2050, 16 % DES FRANÇAIS auront plus de 75 ans. Parallèlement à ce vieillissement de la population, l’incidence des valvulopathies dégénératives évolutives augmente. La prévalence du rétrécissement aortique (RA) calcifié, la valvulopathie la plus fréquente, est estimée entre 2 et 7 % chez les plus de 65 ans. Plus d’une personne sur 8 âgée de plus de 75 ans est atteinte de RA modéré ou sévère. « Le traitement de référence du RA serré symptomatique reste aujourd’hui le remplacement valvulaire aortique par la chirurgie conventionnelle, Sans traitement, le pronostic est défavorable avec un taux de survie de 32 % à 5 ans et de 18 % à 10 ans. Le grand âge est une mise en garde pour ce traitement, mais n’est plus aujourd’hui une contre-indication, la décision chirurgicale se fait au cas par cas en tenant compte de l’état général du patient et des comorbidités associées. En France 11 000 patients sont opérés chaque année, 5 000 non opérables pourraient bénéficier d’un remplacement valvulaire aortique percutané dit TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation) » souligne le Pr Jean-Philippe Verhoye (Chirurgien cardiaque, CHU de Rennes).
Des bénéfices à 2 ans
Aujourd’hui le TAVI -procédure au cours de laquelle la valve aortique est implantée soit par voie transfémorale soit par voie transapicale-est une option pour les patients âgés souffrant de sténose aortique symptomatique sévère contre-indiquée à la chirurgie conventionnelle, après une évaluation collégiale par une équipe composée de cardiologues, chirurgiens cardiaques, spécialistes de l’imagerie cardiaque, anesthésistes et gériatres,
Les résultats à 1 an de la cohorte B de l’étude PARTNER (patients jugés non opérables recevant un traitement médical optimisé) montrent la supériorité des TAVI sur le traitement médical en terme de survie et de qualité des patients, ces bénéfices se maintenant à 2 ans (augmentation de 45 % de la survie par rapport à la prise en charge médicale).
Selon les données du registre France 2 plus de 4 000 patients ont été traités par TAVI depuis 2002. Cette procédure est remboursée depuis le 1er janvier 2010 et pratiquée dans 33 centres habilités à implanter des bioprothèses valvulaires aortiques par voie transartérielle ou transapicale et agréées par la Haute autorité de Santé.
Atelier media Edwards avec la participation des Professeurs Hélène Eltchaninoff (Cardiologue interventionnel CHU de Rouen), Jean-Philippe Verhoye (Chirurgien cardiaque CHU de Rennes) et Philippe Chassagne (Gériatre CHU de Rouen)
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