L’arthrodèse n’est plus la seule issue thérapeutique en matière d’arthropathies de cheville. En quelques années, l’amélioration des implants de chevilles et des techniques a permis de multiplier les indications d’arthroplastie. Mais que deviennent les 500 prothèses de chevilles posées chaque année en France ? Pour la première fois, un registre visant à collecter de manière exhaustive les données relatives aux conditions de pose, au suivi et aux complications précoces et tardives des prothèses de cheville a été mis en place sous la houlette d’une société savante, l’AFCP (Association française de chirurgie du pied présidée par le Dr Jean-Luc Besse), société fille de la SOFCOT (Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique).
L’objectif de ce registre national est à la fois scientifique (identifier le nombre de prothèses implantées, explantées et les causes de retrait) et réglementaire car destiné à fournir à la HAS des données fiables et indépendantes auxquelles sont conditionnés les futurs remboursements. Un contrat a été récemment signé entre l’AFCP, le pôle IMer (Unité de recherche des hospices civils de Lyon, gestionnaire scientifique du registre de l’AFCP) et les trois industriels fournisseurs d’implants (SBI, Integra et Tornier) de façon à garantir l’exhaustivité du recueil des données dont l’AFCP sera l’unique propriétaire. En pratique, tout patient se verra remettre par son chirurgien une carte mentionnant les références de son implant : ce « passeport prothèse » sera présenté par le patient à chaque étape de son parcours et servira de base au suivi.
Globalement, un suivi des poses sera fourni mensuellement par les industriels au responsable du traitement des données en vue d’un rapprochement avec la base du registre . Chaque chirurgien est tenu de renseigner régulièrement la base sur l’évolution après pose de prothèse, soutenu par le patient présentant son « passeport prothèse » à chaque visite.
Cet observatoire, garant de l’exhaustivité et de la validité des données, est opérationnel depuis juin 2012 .
D’après un entretien avec le Dr Bruno Ferré ; orthopédiste, secrétaire de l’AFCP.
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