LES HISTONES, structures essentielles au repliement de l’ADN dans le noyau et à sa formation en hélice, semblent avoir bien d’autres rôles à jouer en cas de traumatisme, si l’on en croit un groupe de l’Oklahoma Medical Research Foundation. Charles Esmon, Florea Lupu et Jun Xu ont trouvé que les histones peuvent pénétrer dans le courant sanguin et attaquer l’endothélium vasculaire, ce qui provoque des saignements internes. Esmon et coll. ont mis au point un anticorps capable de contrecarrer ce processus délétère. « Cette découverte peut ouvrir de nouvelles perspectives pour traiter les grands traumatismes tels que ceux qui atteignent les accidentés de la route, les soldats, les victimes de plaies par balle. Cela pourrait même être utile dans le cas d’agressions tissulaires importantes comme dans le cas des pneumonies. »
Esmon et coll. montrent que lorsqu’une cellule est endommagée (à la suite d’une agression, d’une infection ou d’une affection grave notamment le diabète), elle éclate. C’est alors que les histones peuvent pénétrer le courant sanguin et exercer leur effet nocif. Les anticorps antihistones mis au point devraient bloquer le trajet des histones. Ils ont été testés dans des études précliniques, avec des résultats prometteurs, sans effets indésirables. « Quand un patient subit des saignements importants, ces anticorps pourraient empêcher la défaillance multi-organique. » Ces observations pourraient aussi permettre de comprendre les « cascades d’événements traumatiques secondaires » qui surviennent à la suite d’un premier traumatisme.
Nature Medicine, en ligne le 25 octobre 2009.
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