Les principaux enseignements

Publié le 17/03/2011
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Les pouvoirs publics avec la loi HPST donnent des pistes pour la modification de notre exercice : le regroupement au sein de la spécialité avec une offre de plateau technique, la délégation d’actes posant le problème du transfert de responsabilité et la création de nouvelles professions paramédicales, l’augmentation et la création de réseaux médicaux. La tendance à la recherche d’un mode d’exercice salarié et la non-installation en secteur libéral risquent de peser sur les décisions des autorités de tutelles pouvant y voir un désir d’évolution vers un salariat médical, abordé dans la réforme HPST.

La régionalisation avec, à la tête des ARS, un pouvoir non médical décisionnaire sur la région, cherche à casser la réactivité et l’union des professionnels de santé.

Il est urgent de faire connaître l’évolution de la pratique des dermatologues qui s’appuie davantage sur des techniques nouvelles, afin de valoriser l’évolution de l’exercice et y attirer de jeunes spécialistes. L’insertion des dermatologues dans les réseaux médicaux de prise en charge, notamment du cancer, est fondamentale. Il est donc nécessaire de former une équipe spécialisée autour du dermatologue, avec la possibilité de délégations d’actes et de partage de plateaux techniques de plus en plus coûteux (75 % des dermatologues y sont prêts).

La télémédecine, maintenant officialisée par les organismes de tutelles, pourrait-elle être une solution au problème de la démographie même si la rémunération de tels actes n’est encore pas correctement définie ?

L’influence au sein des structures de représentation médicale est primordiale : il faut donc accroître la présence des dermatologues dans les instances nationales de spécialistes libéraux.

Se doter des outils nécessaires pour être capables d’adapter notre spécialité à l’évolution médicale sera un enjeu majeur. La reconduction régulière de l’observation de la spécialité (démographie, technique, économie…) est indispensable pour suivre cette évolution et tenter d’influer sur notre devenir.


Source : Bilan spécialistes