Un tiers des Français « savent sans savoir »

LE 29 OCTOBRE, la 10^e journée mondiale du psoriasis sera relayée en France par une grande campagne de sensibilisation menée par l’Association pour la lutte contre le psoriasis (APLCP) qui, à l’occasion de ses 30 ans, a également décidé d’adopter « une appellation plus évidente » : France Psoriasis. L’objectif avoué est de lutter contre les idées reçues sur cette maladie et de décliner plusieurs actions sur le thème « changer le regard des autres » via des spots télévisés, des affichages, des conférences et la mobilisation de 1 000 pharmacies « point conseil psoriasis ».

En France, 2,5 millions de personnes sont atteintes de psoriasis et 60 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Autant de femmes et d’hommes qui doivent faire face à la contrainte de vivre avec une maladie qui se soigne mais dont on ne guérit pas, tout en étant constamment exposés aux préjugés que cette affection cutanée continue de véhiculer. Pour une immense majorité d’entre eux, ce mélange de perceptions négatives et erronées à leur égard entraine une stigmatisation et un sentiment d’isolement croissant, tant dans la sphère professionnelle que privée.

Grâce au sondage qu’elle a fait réaliser en juillet dernier sur un échantillon national représentatif de 1002 individus de 18 ans et plus, France Psoriasis a pu évaluer les connaissances et les comportements des Français face à cette maladie. Globalement, si 82 % d’entre eux reconnaissent le psoriasis comme une maladie inflammatoire de la peau, 18 % l’associent toujours à un problème psychologique (14 %) ou à un manque d’hygiène (4 %).

Si 8 personnes sur 10 donnent une définition correcte de la maladie, un tiers ne savent pourtant pas la caractériser. Ainsi, seuls 57 % savent que c’est une maladie qui se soigne contre 21 % qui pensent que l’on peut en guérir. Encore plus flou et donc plus stigmatisant pour les personnes atteintes, 11 % avouent qu’ils ne savent pas exactement ce qu’est le psoriasis, 6 % ne le considèrent pas comme une maladie et 5 % des personnes interrogées sont encore persuadés que cette affection est contagieuse.