La prévention du vieillissement cutané correspond aujourd’hui à une demande très forte des patients, et particulièrement des sujets jeunes autour de la trentaine.
Aujourd’hui, les dermatologues expérimentés peuvent répondre en toute confiance à ces sollicitations, forts d'une meilleure connaissance des mécanismes physiologiques du vieillissement facial, de l’efficacité démontrée de la correction de ce vieillissement dans le cadre d’études récentes (rajeunissement du visage avec âge perçu : 6,9 ans de moins que l’âge réel) et le développement de techniques plus spécifiques.
Sur le plan clinique, les anomalies les plus concernées par la cure esthétique concernent des troubles de la pigmentation, des laxités cutanées superficielles, des rides fixes ou statiques avec sillon ou la perte de volume.
Les principes d’une prévention réussie
« Il faut respecter quelques règles essentielles pour que la prévention soit réussie », insiste le Dr Thierry Michaud, dermatologue, ancien président du groupe Dermatologie esthétique et correctrice de la Société française de dermatologie. Le début précoce est souhaitable car plus la prévention est précoce, plus elle est efficace et durable dans le temps.
La correction doit donner des résultats naturels. « Notre visage traduit un langage émotionnel qui est le socle des processus relationnels, explique le Dr Michaud. Et à côté de l’expression émotionnelle de base existe une multitude d’expressions faciales qui traduisent notre ressenti émotionnel et qui devront être conservées pour que le patient puisse continuer à communiquer sereinement avec la société », poursuit-il. Le respect du naturel et de l’expressivité est important. La crainte de perdre ces caractéristiques jugées essentielles est souvent le frein au passage à l’acte esthétique.
Autre règle incontournable : savoir détecter, prévenir et corriger les expressions faciales négatives. La majorité des demandes concernent en effet des visages fatigués dans lesquels les patients ne se reconnaissent plus. « Il peut s’agir de rides qui impactent les zones du regard, du tiers supérieur ou du tiers moyen du visage. De la toxine botulinique pourra les corriger très simplement, supprimant ainsi l’expression négative tout en conservant l’effet naturel », précise le Dr Michaud. Le traitement doit suppléer au décalage inapproprié entre l’image et la personnalité du patient. Le support osseux, primordial dans la dynamique faciale, est une autre dimension à prendre en considération dans les corrections des expressions négatives du visage.
Répondre à la demande des patients est devenu une réalité grâce aux nombreuses techniques et produits mis à disposition des spécialistes. Mais ils doivent être choisis et adaptés en fonction du stade du vieillissement cutané et de l’âge du patient. Pour chaque région faciale, un cahier des charges rhéologique peut maintenant être élaboré pour une correction idéale en statique et en dynamique.
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