DE NOTRE CORRESPONDANTE
AU CHU DE TOULOUSE, les services de médecine interne et HTA et de diabétologie et l’unité de nutrition de l’hôpital coordonnent, avec le laboratoire INSERM dirigé par Rémy Burcelin, une étude sur les probiotiques chez les personnes en surpoids. Cette étude, commandée par le laboratoire danois Danisco, vise à évaluer l’influence d’un probiotique, le Bifidobacterium Lactis, notamment sur l’inflammation, la flore intestinale et le poids.
La première phase de l’étude, réalisée chez les souris, a montré qu’en modifiant la flore intestinale, il est possible d’agir sur les facteurs de risque du diabète et de l’obésité. Deux gélules de probiotique, ingérées quotidiennement, permettraient ainsi de réduire les risques de surpoids et d’obésité. Cette hypothèse reste maintenant à valider chez l’homme. C’est pourquoi le CHU vient de lancer une étude de trois mois et cherche des volontaires pour constituer une cohorte de 90 sujets. Leur profil ? Hommes ou femmes, âgés de plus de 18 ans avec un IMV supérieur ou égal à 27 et une alimentation comprenant 40 % de lipides. Ils ne doivent présenter aucun facteur de risque (hypertension, diabète, maladies imuno- dépressives). Les sujets doivent donc être sains, sans limite d’âge mais en surpoids.
Pendant les trois mois de l’étude, la moitié de la cohorte recevra un traitement quotidien au bifidus (deux gélules par jour) et l’autre moitié un placebo. Les sujets passeront trois visites médicales. La première est une visite d’orientation pour valider leur inclusion dans le protocole et la deuxième une visite de randomisation pour les inclure dans le protocole. Ils répondront par ailleurs à une enquête au milieu du traitement pour mesurer notamment une éventuelle inflammation de leur flore intestinale. Ils subiront enfin deux séries de prises de sang très complètes, au début et à la fin de l’étude.
Les sujets qui s’engagent bénéficieront également de conseils diététiques personnalisés mais n’auront aucune obligation de modifier leurs habitudes alimentaires. Une indemnisation de 300 euros est prévue.
Les résultats de cette étude seront ensuite analysés par l’INSERM.
Contact : tél. 05.61.32.30.72, de 8 h 30 à 16 heures, service du Pr Jacques Amar.
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