L’étude DCCT – Diabetes Control and Complications Trial, qui comparait le contrôle glycémique intensif vs conventionnel durant 10 années chez les DT1 – avait montré dès la fin des années quatre-vingt-dix que le contrôle glycémique est un facteur de prévention ou de ralentissement de la neuropathie diabétique, toutefois moins significatif que pour la rétinopathie et la néphropathie (voire figure 3). Après la période interventionnelle de DCCT, l’extension du suivi de ces patients dans la « EDIC study » durant 10 années supplémentaires – les HbA1c étant alors devenues similaires – confirme bien que le bon contrôle glycémique durant les premières années réduit le risque de neuropathie durant plus de 20 années.
Des données encore plus tardives communiquées au dernier congrès américain du diabète en 2014 (à 30 années du début du DCCT) le confirment une fois de plus. En revanche, de nombreux cas cliniques rapportent que la baisse rapide de l’HbA1c chez un patient fortement hyperglycémique peut précipiter brutalement la neuropathie, sous une forme hyperalgique avec des signes végétatifs par atteinte sévère des petites fibres.
Ceci est d’autant plus vrai que le patient avait des glycémies négligées et élevées de longue date et que la baisse d’HbA1c a été obtenue très rapidement, par exemple de 3 % en 3 mois.
L’amélioration glycémique doit donc être progressive et ceci vaut aussi pour certaines formes de rétinopathie. Le contrôle d’autres facteurs métaboliques peut avoir des effets favorables sur la neuropathie : les lipides et, mieux démontrés, l’hypertension artérielle et le tabagisme. Notons que l’insuffisance rénale est aussi un facteur aggravant.
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