Pour la prise en charge des patients ayant un diabète de type 2 (DT2) et une maladie cardiovasculaire (MCV) athérosclérotique, la Société européenne de cardiologie (ESC) recommande de donner la priorité aux traitements hypoglycémiants ayant fait la preuve de leurs bénéfices cardiovasculaires (CV), suivis de ceux ayant démontré leur sécurité d’emploi.
Les experts préconisent de changer le traitement s'il n'est pas optimal. En pratique, ces patients doivent être traités par un analogue du récepteur au GLP-1 ou un inhibiteur de SGLT2 (iSGLT2). Si cela est insuffisant, il est conseillé d’ajouter de la metformine (possibles bénéfices CV) puis un hypoglycémiant ayant fait la preuve de sa sécurité CV (inhibiteurs de DPP4, sulfonylurées, insuline glargine ou dégludec, autres analogues du GLP-1).
Maladies rénales chroniques
En cas d’insuffisance cardiaque, priorité à un iSGLT2 avec ajout si besoin d'un hypoglycémiant ayant démontré sa neutralité CV. La saxagliptine n'est pas recommandée (risque accru d'hospitalisation).
Chez les patients ayant un DT2 et une maladie rénale chronique (MRC), les experts européens conseillent des statines, un inhibiteur de l’enzyme de conversion ou un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine 2 (ARA2) pour le risque rénal, ainsi qu'un iSGLT2 et de la finérénone avec le contrôle de la pression artérielle pour le risque CV et rénal. En cas de contrôle insuffisant de la glycémie, un agoniste de GLP-1 est indiqué.
Chez les patients ayant un DT2 sans MCV athérosclérotique ni atteinte des organes cibles, un nouveau score de calcul de risque a été développé pour le choix du traitement : le Score2-Diabetes. Outre les paramètres du score classique, cette échelle d’évaluation du risque CV à dix ans prend en compte l’âge au diagnostic du diabète, l’HbA1c et le débit de filtration glomérulaire.
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