Diabète de type 2 : la complexité de la génétique met au défi une approche personnalisée

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Publié le 12/07/2016
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Sequençage adn

Sequençage adn
Crédit photo : Phanie

C'est l'étude génétique dans le diabète de type 2 (DT2) la plus grande et à un niveau de détail sans prédécent que vient de publier la revue « Nature ».

Plus de 300 scientifiques de 22 pays ont participé à l'analyse du génome de plus de 120 000 individus d'origine ethnique variée (Europe, Asie du Sud et de l'Est, Amériques, Afrique).

Les résultats révèlent la complexité de la maladie et le besoin de réfléchir à comment développer des stratégies personnalisées, que ce soit pour le traitement ou la prévention.

Des variants par centaines

Plus de 80 régions du génome ont été décrites auparavant dans le DT2. Mais jusqu'alors les chercheurs se sont concentrés sur les séquences ADN les plus fréquentes sans identifier la part respective du risque pour chaque gène spécifique ni chaque variant.

Ici, les scientifiques sont allés plus loin. Pour préciser la part du risque, ils ont comparé chaque variant génétique entre des sujets diabétiques et des témoins. Cette démarche leur a permis d'évaluer la contribution de variants rares et d'autres fréquents.

Une association de variants fréquents et répandus

Leurs travaux concluent que le risque génétique de DT2 peut être attribué à des variants fréquents et partagés, qui, pris séparément, contribuent chacun de façon limitée au risque total. Une idée est ainsi battue en brèche, qui voulait qu'il existe un ou quelques gènes dominants.

Parmi ces variants fréquents, les chercheurs en ont identifié un peu plus d'une douzaine, dont la séquence génétique entraîne une protéine différente. Par exemple, le gène TM6SF2 modifie la quantité de graisse accumulée dans le DT2. La stéatose à son tour augmente le risque de DT2.

Pour Jason Flannick, chercheur au MIT et à Harvard, et co-auteur : « Le risque génétique du DT2 est reflété par des centaines, voire des milliers de variants génétiques, la plupart étant répandus dans les populations. Ce large échantillon d'effets génétiques met au défi le développement d'une médecine personnalisée. » Il s'agirait plutôt alors de confronter un profil génétique assez général aux facteurs de risque non génétiques et aux données cliniques.  

Dr Irène Drogou

Source : lequotidiendumedecin.fr