La crainte des hypoglycémies est un des obstacles majeurs à l’obtention d’un bon équilibre glycémique chez les sujets ayant un diabète de type 1. Un certain nombre de facteurs irréversibles augmentent le risque d’hypoglycémie sévère, comme l’ancienneté du diabète, l’existence d’une cardiopathie autonome ou le sommeil. Plusieurs mesures sont proposées pour limiter la survenue de ces épisodes, tels notamment le changement d’insuline ou de mode de délivrance, en faisant appel à une pompe.
Le rôle éventuel d’une consommation modérée de café sur les hypoglycémies chez des diabétiques de type 1 a fait l’objet de travaux déjà relativement anciens. Une étude datant de 1993 avait constaté qu’une consommation modérée de café (3 ou 4 tasses par jour) permettait d’améliorer le seuil de perception et la réponse hormonale aux hypoglycémies chez des volontaires sains (1). En 1996, le même effet a été mis en évidence chez des diabétiques de type 1 (2) et un travail plus récent, qui a porté sur 19 diabétiques de type 1, a montré qu’une consommation modérée de café réduit la durée et la sévérité des hypoglycémies nocturnes (3).
Chez les diabétiques de type 1, une hypoglycémie est susceptible d’apparaître à l’effort. I. W. Gallen et coll. ont cherché à déterminer si l’ingestion aiguë de caféine pouvait réduire ce risque. Pour cela, ils ont inclus cinq diabétiques adultes traités par insuline (4 hommes et 1 femme, âge moyen de 38,2 ans) dont l’indice de masse corporelle moyen était de 27,3. Ils ont ingéré du café ou un placebo avant d’effectuer un effort sur bicyclette ergométrique à un niveau de consommation d’oxygène de 50 % de leur maximum.
Dans ce travail, la prise de caféine a réduit la chute de la glycémie liée à l’effort, ainsi que l’obligation d’ingérer du glucose pendant l’exercice, sans altération du métabolisme oxydatif. Selon les auteurs, la caféine pourrait ainsi être considérée comme une arme supplémentaire destinée à réduire l’hypoglycémie pendant l’exercice au cours du diabète de type 1.
D’après la communication de IW Gallen et coll. (High Wycombe, Buckinghamshire, Royaume-Uni).
(1) Kerr D, et coll. Ann Intern Med 1993;119:799-804.
(2) Debrah K, et coll. Lancet 1996;347:19-24.
(3) Richardson T, et coll. Diabetes Care 2005;28:1316-20.
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