DiAs/Type Zero, Cambridge, Animas, Dream project, Insulet, Bigfoot, Beta Bionics, Diabeloop, de nombreux systèmes autres que le MiniMed 670G sont en développement.
Le système DiAs/TypeZero (Diabetes Assistant), conçu par le consortium International Diabetes Closed Loop (IDCL) sous la coordination de l'université de Virginie fait partie des plus avancés. « La version commerciale prévoit que l'algorithme puisse être porté par la pompe ou un smartphone, explique le Pr Éric Renard, diabétologue au CHU de Montpellier. Une grande étude en vie réelle soutenue par les Instituts nationaux de la santé américains, les NIH, à laquelle le CHU de Montpellier participe, va commencer courant novembre 2016 chez 240 patients ».
Une première phase sur 3 mois, dite de « training » et de « safety », a pour objectif que patients et professionnels s'approprient le dispositif. L'étude principale sera ensuite lancée sur 6 mois, avec un tiers des patients dans le bras contrôle en boucle ouverte, les deux autres tiers dans le bras en boucle fermée. « Cette démonstration à grande échelle de la supériorité de l'algorithme par rapport à ce qui se fait de mieux, c'est-à-dire la pompe à insuline couplée à un capteur, se fera sur le critère de l'hémoglobine glyquée », précise le Pr Renard.
Un trader de Wall Street
Le système de l'université de Cambridge, un modèle complet avec smartphone, se positionne en bonne place, au vu de la robustesse des études en cours et des preuves obtenues chez l'adulte et chez l'enfant dans des études menées avec le soutien de la JDRF, cette association de recherche internationale sur le diabète de type 1.
Le système israëlien MD-Logic co-fondé par le Pr Moshé Phillip dans le « Dream Project » a donné de bons résultats chez des préadolescents en camp de vacances. « C'est le seul algorithme à avoir le marquage CE », souligne le diabétologue. Citons encore Bigfoot, le plus récent et 100 % américain avec un algorithme de Harvard, développé par un trader de Wall Street depuis la découverte du diabète chez son fils de 5 ans. Quant au système Animas, « c'est un minimiseur d'hypo et d'hyperglycémies, un "tout-en-un" sans smartphone comme Medtronic », précise le Pr Renard.
L'algorithme du CEA
Diabeloop, le premier pancréas artificiel français, développé par le centre d'études et de recherches pour l'intensification du traitement du diabète (CERITD) et le Leti du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), tient ses promesses. « Le système est assez proche des autres, explique le Pr Éric Renard, dont le service participe aussi aux essais de Diabeloop. Il est composé d'une pompe-patch CellNovo, d'un capteur continu de glycémie Dexcom G5 et d'un smartphone qui porte l'algorithme du CEA. Les dernières versions de l'algorithme évalué en milieu hospitalier sont bonnes ».
La sécurité en milieu moins protégé reste à faire, ce qui est programmé sous peu dans une étude contrôlée chez une centaine de patients pour une durée de 3 mois. « L'étude devrait débuter début 2017 », précise le Pr Renard. Le système comportant un smartphone permet d'envoyer des données à distance. « La télémédecine est une sécurité intéressante en phase de développement », reconnaît le Pr Renard qui émet des réserves pour l'utilisation à terme.
La priorité aujourd'hui pour Diabeloop, c'est le marquage CE de l'ensemble du système et pas seulement de l'algorithme. Diabeloop a annoncé prévoir une commercialisation fin 2017-début 2018. Le coût est estimé à environ 9 000 euros par patient et par an, soit environ 10 % de plus que le système pompe à insuline-capteur en continu.
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