L'Assemblée a rendu obligatoire jeudi l'affichage du « Nutri-score » sur tous les supports publicitaires (Internet, télévisés, radiodiffusés) pour les denrées alimentaires dans le cadre d'une proposition de loi LFI entièrement réécrite par la majorité. L'entrée en vigueur est fixée au plus tard au 1er janvier 2021.
Cette échelle graphique, développée par le Pr Serge Hercberg et soutenue par Santé publique France, classe en 5 catégories les produits alimentaires en fonction de leurs qualités nutritionnelles. Sur la base du volontariat, trente-trois industriels de l'agroalimentaire seulement s'étaient engagés, en février 2018, à faire figurer le logo sur leurs produits.
Le texte déposé par les insoumis dans le cadre de leur « niche parlementaire » a été adopté à l'unanimité des députés mais uniquement sur la base d'amendements de la majorité. « Vous avez abrogé la totalité de nos articles, a commenté Jean-Luc Mélenchon, chef de file LFI. On repart d'ici avec le Nutri-score, on s'en contentera ». Les annonceurs pourront déroger à l'obligation moyennant une contribution affectée à Santé publique France.
Parmi les amendements adoptés et défendus par LREM, le premier vise à obliger les industriels à transmettre à l'Observatoire de l'alimentation des données relatives à l'étiquetage nutritionnel de leurs produits. Un rapport annuel sera remis au Parlement sur l'évolution de la qualité nutritionnelle. C'est sur la base de ces données que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES) fixera des seuils de réduction de sel, de sucre et d'acides gras insaturés pour les produits les plus consommés.
Un autre amendement précise que l'enseignement sur l'alimentation doit être nécessairement intégré à l'enseignement scolaire et reste optionnel pour les activités périscolaires. Le texte des insoumis prévoyait de réduire l'impact de la publicité alimentaire sur les jeunes et prônait l'instauration d'une heure de cours de nutrition par semaine dans les écoles et les collèges.
Avec AFP
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