Les nord-américains consomment trop de sucres ajoutés. Trop de sodas, surtout. Jusque là rien d’étonnant. Le seul hic, c’est que cette habitude alimentaire est associée à un risque accru de décès par maladies cardio-vasculaires. Une équipe de chercheurs d’Atlanta vient de prouver la significativité de l’association, déjà suspectée.
Des recommandations, il y en a. Mais le consensus manque, relèvent les auteurs. Tandis que l’Institut de Médecine conseille un maximum de 25 % de sucres ajoutés sur la ration calorique quotidienne, l’OMS en recommande moins de 10 %. Malgré ces recommandations, le régime alimentaire des nord-américains est loin d’être parfait. C’est le constat dressé par l’étude de Quanhe Yang et coll : entre 2005 et 2010, la ration calorique contenait, pour 70 % des adultes, au moins 10 % de sucres ajoutés.
Si le taux moyen de calories provenant de sucres ajoutés a baissé de 1999-2004 (à près de 17 %) à 2005-2010 (près de 15 %), les chercheurs n’en négligent pas moins le caractère excessif. En effet, les sujets dont le taux de sucres ajoutés avoisinait un taux de 19 % de la ration calorique avaient un risque de décès par maladies cardio-vasculaires augmenté de 34 % par rapport aux sujets qui en consommaient deux fois moins. Et ce taux de mortalité augmenterait de manière exponentielle avec la consommation.
Prévention
Les sources principales de sucres ajoutés ont pu être identifiées. En première place, les boissons sucrées (hors pur jus) représentent près de 40 %, loin devant les desserts céréaliers, les jus de fruits, et les desserts lactés. Bien ancrée dans les habitudes alimentaire, la consommation de boissons (sodas entre autres) apparaît ainsi comme le risque principal de mortalité cardiovasculaire. Tout particulièrement dans le cadre d’une consommation régulière, à raison de 7 cannettes/semaine (ou plus). Faut-il pour autant arrêter de boire des sodas ? A priori non. Mais l’étude pointe du doigt les excès.
Quanhe Y, Zefeng Z et al. Added Sugar Intake and Cardiovascular Diseases Mortality Among US Adults, JAMA Intern Med. (2014)
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