Pathologie chronique qui affecte le côlon, le syndrome de l'intestin irritable (SII) touche environ 5 % de la population en France. Il associe des douleurs abdominales, des ballonnements et des troubles du transit, avec diarrhée ou constipation, voire une alternance des deux, depuis au moins 6 mois. Si le SII et la maladie cœliaque (MC) peuvent présenter des symptômes communs, il ne faut pas les confondre. De fait, le diagnostic de MC repose sur la présence d’anticorps spécifiques (lire p. 13). « Celui de SII ne nécessite pas d'examens complémentaires, même s'ils peuvent être prescrits pour éliminer des diagnostics différentiels, dont la MC », souligne le Pr Jean-Marc Sabaté, gastro-entérologue et chercheur à l'Inserm en physiopathologie et pharmacologie clinique de la douleur.
Selon la dernière classification de ROME (2016), pour établir le diagnostic de SII, on ne parle plus d' « inconfort » mais exclusivement de « douleur » abdominale chronique. « Celle-ci doit être présente au moins un jour par semaine dans les 3 derniers mois. Résultat : selon les études récentes qui prennent en compte cette nouvelle définition, la prévalence du SII a été divisée par deux », indique le Pr Sabaté.
Ces dernières années, des études ont mis en lumière le rôle des anomalies de la perméabilité, de la micro-inflammation intestinale et du microbiote dans la physiopathologie du SII. « La transplantation fécale est une piste, mais les résultats restent mitigés. En France, une étude que je coordonne sur le sujet démarrera en 2020, indique le spécialiste. La transplantation sera réalisée chez 124 patients ayant une forme sévère de la maladie, avec une évaluation à 3 mois ».
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