L’ASSOCIATION française contre les myopathies (AFM) a inauguré à Évry le plus grand centre de production de médicaments de thérapie génique au monde, Généthon Bioprod. « Nous ne sommes plus dans la recherche, nous produisons des médicaments », résume Stéphane Roques, secrétaire général de Généthon, la structure de recherche créée en 1991 par l’AFM grâce aux dons du Téléthon.
Le vaste bâtiment de 5 000 m2 devrait être achevé au milieu de 2011. Une fois mis en ordre de marche, il aura pour objectif de produire des vecteurs-médicaments destinés à des essais cliniques sur l’homme, ce que les locaux actuels du Généthon ne permettent pas aujourd’hui, pour des raisons à la fois quantitatives et qualitatives.
L’inauguration de ce nouveau centre de production « est un symbole », résume Laurence Thiennot-Herment, présidente de l’AFM : elle montre que nous sommes passés de l’ère de la recherche à l’ère pré-industrielle. C’est aussi un symbole d’espoir pour les malades et leurs familles. »
Le directeur général de Généthon, Frédéric Revah, souligne que « le soutien permanent d’un Téléthon est indispensable » au développement des travaux de Généthon. D’un coût de 28 millions d’euros, le nouveau bâtiment a été seulement en partie financé par les dons du Téléthon, la région Ile-de-France, le département de l’Essonne et le Génopôle d’Évry assurant l’essentiel de son financement. Mais à l’avenir, son coût de fonctionnement – 8 millions d’euros annuels – sera intégralement pris en charge par l’AFM grâce aux dons récoltés lors du Téléthon, assure Mme Thiennot-Herment.
Au cœur du bâtiment, le long des salles qui accueilleront les opérations de production, un couloir de visite est d’ailleurs prévu, pour permettre aux partenaires et aux donateurs de voir le travail réalisé grâce à leur générosité, précise M. Revah.
Axées en priorité sur les maladies rares, les recherches menées par Généthon servent également à faire progresser les connaissances sur des maladies plus fréquentes, ajoute-t-il, lançant un appel aux groupes pharmaceutiques pour qu’ils s’impliquent dans ces travaux. « Pourquoi fait-on cela ? », dit Mme Thiennot-Herment. « Parce que si on ne le fait pas, personne ne le fera. »
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