Hépatite C 1b

Huit égale douze

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Publié le 07/11/2016
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hep c

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Crédit photo : PHANIE

Faut-il rappeler que le génotype 1 est, de loin, le plus fréquent des six génotypes d’HCV et qu’en particulier le génotype 1b est en cause chez la moitié des patients européens infectés (environ 9 millions de malades) ?

C’est dire si l’arrivée de médicaments efficaces sur ces formes a représenté un événement majeur. Viekirax (association de paritaprevir 150 mg (inhibiteur de protéase) boosté par ritonavir et d’ambistavir 25 mg (inhibiteur NS5A), associé à Exviera (250 mg de dasabuvir, inhibiteur de polymérase NS5B) est indiqué dans le traitement des génotypes 1 (avec ou sans ribavirine, selon le type de patient). La durée du traitement est de 12 semaines, dans la plupart des cas, en assurant entre 95 et 100 de SVR12. Mais comme le précise le Dr Frederick Girard, directeur médical d’Abbvie France, l’objectif est de dépasser ce succès considérable : élaboration de molécules pangénotypiques, recherche d’une prise « once a day » - et traitements plus courts.

Étude Garnet

Ce dernier objectif a été évalué par l’étude Garnet, étude multicentrique ayant inclus 166 patients (57 % de femmes, 96 % de caucasiens, âge moyen de 53 ans), infectés par le génotype 1b, non cirrhotiques, non co-infectés (VHB, VIH) et naïfs de tout traitement (y compris interféron). Viekirax et Exviera ayant été administrés pendant huit semaines, le maintien de la réponse virale étant évalué 12 semaines après l’arrêt du traitement (SVR12). Le résultat est probant, souligne le Pr Asselah, avec 98 % de SVR12, d’autant que ce succès est enregistré dans tous les sous-groupes (âge, sexe, charge virale initiale, présence de mutants résistants), exception faite des fibroses avancées (F3). Efficacité se manifestant aussi sur les critères secondaires (échecs virologiques, rechutes…). Enfin la tolérance est identique à celle observée lors des traitements de 12 semaines. D’où la recommandation de l’EASL, préconisant désormais un traitement de 8 semaines.

Nouveaux objectifs

Ainsi, poursuit le Dr Girard, Abbvie reste fidèle à une règle de R & D : tout nouveau traitement et/ou protocole ne doivent pas réduire l’efficacité, toujours proche de 100 %. Règle qui s’applique bien sûr aux nouvelles molécules d’Abbvie, actuellement en phase III : glicaprevir (inhibiteur de protéase) et pibrenstavir (inhibiteur NS5A) qui ouvrent la promesse de traitements pangénotypiques, sans ribavirine et raccourcis. Actuellement en phase III, ces molécules viennent d’obtenir le statut BTD (Breakthrough Therapy Designation) aux USA.

 

Conférence de presse organisée par Abbvie

Dr Alain Marié

Source : Le Quotidien du médecin: 9532